Corrèze Habitat va redonner vie à des gendarmeries fermées
Quatre anciennes gendarmeries, propriété de Corrèze habitat, attendent une transformation.
Pour les uns, la fermeture de certaines d’entre elles est vécue comme un symbole d’un monde rural de plus en plus déserté par les services publics. Pour d’autres (adeptes du moindre mal), transformées, elles peuvent devenir un atout pour attirer de nouveaux habitants.
Mais que vont devenir nos gendarmeries de campagne fermées ? Corrèze Habitat projette de redonner vie à plusieurs d’entre elles.
1. À Seilhac. Le maire, Marc Géraudie attend avec impatience le début de réhabilitation de l’ancienne gendarmerie. « Ce chantier traîne depuis 2008-2009. À l’époque, j’ai accepté que Corrèze Habitat écrase un immeuble de 6 logements au Point du jour, à condition que la gendarmerie soit rénovée. Elle se trouve en plein bourg. Proposer de nouveaux logements à cet endroit, c’est essentiel pour nous, car on manque déjà de logement locatif sur la commune. Puis, le projet a pris du retard et j’ai commencé à m’inquiéter. Enfin, Corrèze Habitat a récemment déposé un permis de construire qui lui a été accordé le 5 janvier ».
Le directeur de Corrèze Habitat, David Jonnard confirme : « A Seilhac, nous allons restructurer l’ancienne gendarmerie en 9 logements locatifs sociaux. Nous allons également effectuer une reconfiguration des bureaux pour en faire des locaux pour la MSA et l’Instance de gérontologie. Les travaux vont commencer cette année pour une mise en service en 2017 ». Corrèze Habitat consacrera à ce projet une enveloppe de 1,3M€.
2. À Ussel. Sur les quatre bâtiments de gendarmerie, deux devraient être transformés en logements. « Nous travaillons avec les élus municipaux pour élaborer le meilleur projet, détaille David Jonnard. On a évoqué des hypothèses différentes : du logement locatif traditionnel ou des logements spécifiques pour des personnes âgées ou d’autres publics. On attend que les élus de la ville se positionnent sur ce qu’ils ont identifié comme besoins. Ensuite, nous allons effectuer des travaux. Par ailleurs, il est aussi possible que ces logements viennent en remplacement de ceux qui vont être déconstruits ailleurs à Ussel ».
3. À Corrèze. Corrèze Habitat peine à trouver un devenir à l’ancienne gendarmerie. « On avait réfléchi sur plusieurs scenarii : la réhabilitation, la démolition, suivie d’une construction ou la démolition pour aménager un lotissement, souligne le directeur de l’Office HLM. Aujourd’hui, on n’a pas encore trouvé un équilibre économique nous permettant de lancer un projet tout de suite. On est encore dans la phase d’études et de réflexion ».
4. À Mercœur. La gendarmerie de Mercœur avec 5 logements a fermé ses portes en septembre dernier. « On essaye de trouver une solution pour ce bâtiment », résume David Jonnard.
5. Pas d’autres fermetures de brigade. Sur le terrain, les nouvelles sont rassurantes. « On a rencontré le chef de Groupement départemental de gendarmerie qui nous a expliqué qu’aujourd’hui, il n’y avait pas d’autres projets de fermeture de brigade », conclut le directeur de Corrèze Habitat.
En 2016, Corrèze Habitat engagera aussi des travaux d’extension de gendarmeries en activité à Meymac et à Objat. Il s’agit des chantiers de reconfiguration des bureaux et de construction de logements supplémentaires.