Confolens: il menace de mort les gendarmes, prison avec sursis
Le 20 juillet à 22h43 par
Il approchait d’un peu trop près sa cousine, alors le jeune homme de 23 ans a pris son téléphone et sommé le soupirant de la laisser tranquille. Mais ce dernier a porté plainte pour menaces de mort. C’était le 29 juin. Aux gendarmes de Confolens, le prévenu réitère ses menaces. «Je vais les tuer, je vais les crever.»
«Les», ce sont deux frères. «Ils m’ont menacé de me cramer moi et mes potes», se défend-il. Les gendarmes lui signifient sa garde à vue. C’est l’explosion de violence sur fond d’alcool. Subite et incompréhensible.
Il insulte les gendarmes: «Bande de bâtards, bande de cons, fils de pute, dès que je sors, je te crève.» D’autres militaires, sept au total, doivent intervenir pour le maîtriser. Il résiste, tente de les frapper, blesse une gendarme –deux jours d’incapacité de travail– avant d’être pris d’une crise d’épilepsie.
Le prévenu a stoppé son traitement depuis plusieurs années, d’où ces accès pulsionnels. Le Samu le transporte alors à l’hôpital d’où il tente de s’enfuir. Il est vite interpellé et restera en isolement jusqu’au lendemain.
Devant le tribunal d’Angoulême ce lundi, son avocate décrit un jeune homme au parcours de vie chaotique, trimballé de foyers en familles d’accueil, sans repères familiaux, dépendant au cannabis, au café et aux jeux vidéo. L’expert psychiatre a conclu à une abolition du discernement provoquée par sa crise d’épilepsie.
Il a donc été relaxé des faits de rébellion et d’outrage envers les gendarmes. Il devra quand même leur verser 100 euros et 300 à la gendarme blessée. Au moment des menaces de mort, l’expert parle seulement d’altération du discernement. Pour ces faits, il a écopé de deux mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant dix-huit mois, avec obligation de soins, de travail et interdiction d’entrer en contact avec la victime de ses menaces de mort.