Condamné pour avoir menacé de mort des gendarmes
Clicanoo 11 fév 2021, 06h07
SAINT-PAUL. Mardi, en plein milieu de l’après-midi, les gendarmes de l’Ouest ont été appelés par la gérante d’un bar tabac car un homme semait la zizanie dans son commerce. Malheureusement à leur arrivée, plus personne dans l’enseigne. Mais grâce à la description de la patronne, les militaires ont pu mettre la main sur l’individu en question, assis un peu plus loin sur un banc.
Dès le premier contact, Jean-Denis, âgé de 49 ans, a un comportement agressif et insultant. Très vite, les gendarmes se rendent compte que leur homme est également en état d’ivresse. Ils décident alors de l’embarquer. Or, au moment de le faire monter dans le fourgon, tout ne se passe pas comme prévu. Il se débat tellement que les militaires sont obligés de le menotter pour le maîtriser.
Une fois dans le camion de gendarmerie, le ton ne redescend pas. Au-delà des insultes, Jean-Denis tiendra des propos, envers l’un des militaire et de sa famille, semblables à des menaces de mort. Alors qu’ils devaient se rendre au CHU pour des analyses et voir si l’état de l’interpellé pouvait coïncider avec une garde à vue lambda, ce dernier a failli provoquer un accident en multipliant les gestes dangereux. Il a notamment mis à plusieurs reprises des coups de pied dans le siège du conducteur. Un de ses gestes va notamment atteindre le visage du gendarme assis à côté. Une sorte de bagarre éclate à l’arrière du véhicule. Le chauffeur, spectateur de la scène, s’arrête derrière la bande d’arrêt d’urgence pour venir en aide à son collègue. L »individu était tellement dur à calmer qu’ils ont dû utiliser la manière forte avec un coup de taser à l’épaule.
Jean-Denis reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Mais pour lui, « c’est l’alcool ». Ce jour-là, il avait commencé de boire dès le matin, sans manger. Il admet s’énerver facilement lorsqu’il a bu. Il consomme en moyenne ½ litre de rhum et du vin par jour, auxquels s’ajoutent parfois du valium. Le tribunal de Saint-Denis a suivi les réquisitions de madame la procureure, soit 8 mois de prison avec mandat de dépôt, dont 4 avec sursis probatoire renforcé. Il devra également verser les sommes de 200 et 500 euros respectivement aux deux militaires.