L’Association d’Aide aux Membres et Familles de la Gendarmerie, en signe de solidarité, suspend toute publication, en ce funeste mercredi 7 janvier 2015, jour qui a connu un des actes terroristes les plus meurtriers de ces dernières années, sur le territoire français, et qui a été perpétré en fin de matinée contre le journal «Charlie Hebdo»à Paris et les forces de l’ordre assurant la sécurité des journalistes de ce journal.
L’Association d’Aide aux Membres et Familles de la Gendarmerie, s’associe à l’élan de solidarité nationale et adresse ses sincères condoléances à nos collègues policiers et aux victimes de ce lâche attentat ainsi qu’à leur famille.
Les douze victimes de l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo :
– Frédéric Boisseau, agent d’entretien.
– Franck Brinsolaro, 49 ans, policier du service de la protection (SDLP), affecté à la protection de Charb.
– Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, 76 ans, dessinateur, pilier de Charlie Hebdo et du Canard enchaîné, ancien du journal Hara-Kiri, l’ancêtre de Charlie Hebdo.
– Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse.
– Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, 47 ans, dessinateur, directeur de la publication de Charlie Hebdo.
– Honoré, 73 ans, dessinateur à Charlie Hebdo».
– Bernard Maris, alias «Oncle Bernard», 68 ans, économiste, chroniqueur à Charlie Hebdo et surFrance Inter.
– Ahmed Merabet, 42 ans, policier, membre de la brigade VTT du commissariat du XIe arrondissement.
– Mustapha Ourrad, correcteur.
– Michel Renaud, fondateur du Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand, ex-directeur de cabinet du maire de la capitale auvergnate.
– Tignous, de son vrai nom Bernard Verlhac, 57 ans, dessinateur, pilier de Charlie Hebdo et deFluide glacial.
– Georges Wolinski, 80 ans, dessinateur, membre de la bande d’Hara-Kiri dans les années 1960, puis pilier de Charlie Hebdo.
L’attentat qui a fait au moins douze morts mercredi contre les locaux de Charlie-Hebdo à Paris est le plus meurtrier en France depuis au moins 40 ans.
Voici un rappel des attaques terroristes les plus meurtrières perpétrées depuis 1978 :
– 20 mai 1978: des terroristes palestiniens ouvrent le feu, à l’aéroport d’Orly, sur un groupe de passagers en instance d’embarquement pour Tel-Aviv. Bilan: 8 morts (trois membres du commando, deux CRS et trois passagers). Trois passagers sont blessés.
– 3 octobre 1980: une bombe dissimulée dans la sacoche d’une moto explose devant la synagogue de la rue Copernic à Paris (16e arrdt), à l’heure de la prière fait 4 morts et une vingtaine de blessés.
– 29 mars 1982: l’attentat contre le train Toulouse-Paris, le « Capitole », à bord duquel le maire de Paris, Jacques Chirac, aurait dû se trouver, fait cinq morts et 77 blessés. Il semble s’agir des premières représailles du terroriste Illich Ramirez Sanchez, alias Carlos, après l’arrestation de deux membres de son réseau, le Suisse Bruno Breguet et sa future compagne Magdalena Kopp.
– 9 août 1982: un commando de cinq tueurs ouvre le feu et jette des grenades à l’intérieur du restaurant « Goldenberg », rue des Rosiers, en plein quartier juif de Paris. Bilan: 6 morts et 22 blessés. L’attaque, longtemps attribuée au groupe Abou Nidal, n’est toujours pas élucidée.
– 15 juillet 1983: l’explosion d’une bombe près des comptoirs d’enregistrement de la compagnie Turkish Airlines à l’aéroport d’Orly fait 8 morts et 54 blessés. En mars 1985, trois Arméniens sont respectivement condamnés pour cet attentat à la réclusion à perpétuité, à 15 ans et à 10 ans de réclusion criminelle.
– 31 décembre 1983: deux morts et 34 blessés à la gare Saint-Charles de Marseille, dans l’explosion d’une bombe placée près des consignes automatiques. Quelques minutes plus tôt, une autre explosion a fait trois morts et trois blessés à bord du TGV Marseille-Paris, à la hauteur de Tain-l’Hermitage (Drôme). Ces deux attentats seront revendiqués notamment par l’« Organisation de la lutte armée arabe » liée à « Carlos ».
– 17 septembre 1986: un attentat à la bombe devant le magasin Tati, rue de Rennes à Paris (6e), fait 7 morts et quelque 55 blessés. Il s’inscrit parmi les quinze attentats (dont trois manqués) commis par le réseau terroriste pro-iranien de Fouad Ali Saleh en 1985 et 1986, et qui ont fait au total 13 morts et 303 blessés.
– 25 juillet 1995: une bombe explose dans une rame du Réseau express régional (RER) à la station « Saint-Michel », en plein coeur de Paris, faisant 8 morts et 119 blessés. Cet attentat, attribué aux extrémistes islamistes algériens, fut le plus meurtrier d’une vague de neuf actions terroristes, qui fera au total huit morts et plus de 200 blessés au cours de l’été. En 2002, deux hommes sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour trois de ces attentats.
– 3 décembre 1996: un attentat à l’explosif dans une rame du RER B à la station Port-Royal (Paris 5ème) fait quatre morts et 91 blessés. Cette action terroriste à la bonbonne de gaz présente des similitudes avec la vague d’attentats de 1995.
– 11 mars 2012: les 11 et 15 mars, Mohamed Merah, 23 ans, tue trois militaires par balles dans la rue, à Toulouse et Montauban, puis, le 19 mars, trois enfants et un enseignant dans un collège juif de Toulouse, avant d’être tué le 22 mars par le Raid qui assiège son appartement depuis la veille.
Par ailleurs, le 19 septembre 1989, un DC-10 français de la compagnie UTA effectuant la liaison Brazzaville-Paris explosait en vol au dessus du Niger. L’attentat avait fait 170 victimes, dont 54 français. La justice française avait condamné par contumace en 1999 six membres présumés des services secrets libyens à la réclusion criminelle à perpétuité.