Publié le 07 août 2021 à 18:00. Mis à jour le 07 août 2021 à 20:08.par Didier Ric
Citroën SM (1972). Sa majesté dans les rangs de la BRI
Crédit photo : Matthieu Méheust
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Dans notre saga estivale consacrée aux bolides de la BRI (brigade d’intervention rapide) de la Gendarmerie nationale, la Citroën SM tient une place centrale. Elle incarne le prestige d’une France conquérante que rien n’arrête… sauf peut-être le premier choc pétrolier.
Avec la Citroën SM, la BRI est à son apogée en matière de véhicule de prestige. En effet, les autres bolides de la brigade rapide d’intervention de Gendarmerie nationale ne peuvent revendiquer autant de standing que le grand coupé Citroën, animé par un moteur V6 Maserati.
Quel meilleur candidat que lui pour croiser à vive allure dans un confort princier et une sécurité optimale sur les autoroutes, dont le réseau était alors en plein développement ? Capable d’atteindre 228 km/h en toute sérénité – merci à la direction Diravi asservie à la vitesse avec rappel hydraulique en ligne droite comme à la suspension oléopneumatique –, la Citroën SM en avait sous le capot ! Cent soixante-dix équidés capables de filer le train aux contrevenants circulant au volant de Mercedes ou de Porsche. À la suite de tests concluants menés en 1971, la BRI décide en 1972 d’acquérir deux Citroën SM, puis s’équipe de trois exemplaires supplémentaires l’année suivante.
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Une couleur présidentielle !
Comme l’Alpine A310, qui fit carrière en parallèle dans les rangs de la BRI, la Citroën SM a un museau profilé abritant six phares sous verre pour l’aérodynamisme. En outre, pour ne pas pénaliser la pénétration dans l’air, un petit feux à éclats prend place sur le toit. Il s’agit d’un modèle de type américain que l’on trouve aussi sur le pavillon de l’Alpine A310. Un élément nettement moins imposant qu’un disgracieux gyrophare. L’auto est mise en valeur par sa couleur bleu de Brégançon, en référence à la résidence estivale varoise des présidents de la République française : le fort de Brégançon.
Une très belle teinte issue du nuancier de la marque, mais qui ne distinguait pas les SM de la BRI de celles roulant dans la vie civile. Aucune inscription ne figurait ni sur le capot ni sur le hayon. Seul un lettrage blanc « Gendarmerie » ornait les portes. Difficile de faire plus minimaliste comme déco… Quatre des cinq Citroën SM de la BRI sont restées en service jusqu’à la fin de l’année 1978. Elles furent tour à tour réformées avec un kilométrage moyen de 250 000 km. L’une d’elles a néanmoins fait durer le plaisir jusqu’à début 1979 avec 280 000 km au compteur.
Une auto coûteuse à l’usage
Ce fleuron de la Gendarmerie nationale avait un coût d’utilisation très élevé pour le contribuable. Pour être en pleine possession de ses moyens, la Citroën SM nécessitait une onéreuse révision tous les 10000 km, soit un passage mensuel au garage. Ainsi, il fut rare que les cinq SM de la BRI soient simultanément à l’œuvre sur les routes. Et pour ne rien arranger, son appétit, lui aussi important, imposait de fréquents ravitaillements à une époque où le prix de l’essence connut une première hausse spectaculaire.
Durant les années 1980, c’est l’Alpine A310 qui tint seule le rôle du coupé sportif de la brigade avec moins de panache et plus de sportivité. Alors qu’une autre Citroën nettement plus pragmatique, la CX GTI, officiait dans les rangs de la BRI.
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Largus.fr remercie chaleureusement Magalie Dufour, Jean-Yves Hardouin, les équipes du musée de la Gendarmerie et l’école de la gendarmerie de Fontainebleau pour leur accueil et leur disponibilité.
Fiche technique Citroën SM
- Moteur V6 cylindrée : 2 670 cm3
- Puissance : 170 ch
- Valeur de couple : 230 Nm
- Dimensions (L x l x h) : 4,89 x 1,84 x 1,32 m
- Poids : 1 490 kg
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