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Jean-Pierre Fraisse s’est dit « très en colère » au micro d’Europe 1, mardi, réagissant à l’ordonnance de non-lieu rendue par les juges d’instruction enquêtant sur la mort de son fils.
« Circulez, y’a rien à voir ». « Il y a un garçon de 21 ans qui est décédé dans les pires conditions, avec une grenade lancée à bout portant dans le dos, qui lui a éclaté les poumons, qui lui a éclaté trois vertèbres », rappelle Jean-Pierre Fraisse, le père du jeune homme. « C’est une mort d’homme. Je ne vois pas pourquoi quand quelqu’un assassine quelqu’un c’est un assassinat, mais quand c’est dans une opération de maintien de l’ordre comme ça, c’est circulez, y’a rien à voir. »
La famille va faire appel
« La décision des juges est susceptible d’appel. Nous allons faire appel! », a affirmé mardi Me Claire Dujardin, avocate de la famille Fraisse, soulignant qu’elle était décidée à aller « au bout » de la procédure en France mais qu’elle ne se « fait pas d’illusion ». « On sait déjà comment ça va se passer », a-t-elle ajouté, rappelant dans un communiqué que ses « demandes d’acte ont toutes été refusées: absence de reconstitution, d’appel à témoins, d’auditions du préfet du Tarn »…
« Toute personne qui sait lire verra dans le dossier les incohérences, les zones à exploiter, les manquements dans les responsabilités de l’autorité civile. Toute personne découvrira aussi, les contradictions dans les auditions des gendarmes… Les juges ne s’en sont pas saisi ! », a-t-elle déploré. L’avocate se dit prête à porter « les faits devant la Cour européenne des Droits de l’Homme » et à demander « à ce que la responsabilité de l’Etat soit engagée ».