Cassel : une grenade de gendarmerie a fait son apparition sur la stèle commémorative
PUBLIÉ LE 10/02/2016
La saga autour de la stèle commémorative de Cassel continue. Le dernier épisode remonte au mois d’octobre lorsque la statue de la Vierge, d’abord retirée, a été remplacée par une statue de sainte Thérèse. Dimanche, une grenade de gendarmerie a fait son apparition. L’auteur des faits reste inconnu.
Il y a un peu plus d’un an, une stèle à la mémoire des gendarmes et des douaniers qui ont repoussé l’ennemi en 1914 était inaugurée, à proximité du cimetière. Elle était surmontée d’une Vierge, qui a été retirée à la demande de quelques défenseurs de la laïcité. En octobre de l’année dernière, un anonyme plaçait au sommet de la stèle commémorative une autre statue, celle de sainte Thérèse de Lisieux. Cette dernière est restée en place quelques semaines, et depuis plus rien ne coiffait le monument.
Rebondissement dimanche matin. Les Cassellois ont découvert un nouvel attribut posé, en toute discrétion, en lieu et place des précédentes statues. Cette pièce, de belle taille, est une grenade, ou bombe à flammèches, l’un des symboles de tradition de la gendarmerie nationale.
Dimanche, à proximité du monument, nous avons rencontré un Lillois dans la foule qui suivait le cortège du carnaval. Il s’intéressait à la stèle, et pour lui, la grenade qui la surmonte désormais est assez identique à celles entourant la porte de Paris à Lille, « Mais ici, elle est en meilleur état » précisait-il.
Cette grenade ressemble effectivement à celles qui surmontent le parapet en pierre entourant la porte de Paris. Mais le temps et le vandalisme ont détérioré ces décorations en fonte. C’est pourquoi, dans le cadre de la valorisation de la porte engagée pour l’opérationLille 2004 – Capitale Européenne de la culture, le remplacement des grenades a été prévu et une commande faite auprès du département fonderie d’une école des Arts et Métiers. Une trentaine d’exemplaires auraient été fondus par Philippe Coste, spécialiste en la matière.
« La municipalité a découvert cette grenade dimanche matin, et nous n’en connaissons pas l’origine », déclarait de son côté Philippe Cotrez, adjoint au maire, présent sur les lieux.
Que deviendra cet ornement ? Il pourrait trouver naturellement une place définitive sur ce monument dédié à la mémoire de gendarmes, et satisfaire le plus grand nombre. Mais encore faudrait-il que son propriétaire (car il y en a bien un) en accepte le principe.
À moins que la mairie poursuive son idée d’y mettre une reproduction de la statue de Notre-Dame de la Crypte, protectrice de la cité.