Participation citoyenne, c’est le nom officiel des Voisins vigilants, terme répandu depuis une dizaine d’années. À ne pas confondre avec l’entreprise créée en 2012, « voisinsvigilants.org », dont le capitaine de gendarmerie Marc Devienne affirme qu’ils n’agissent pas en partenariat avec les forces de l’ordre. Contrairement, donc, à la participation citoyenne.

« Ce n’est pas de la délation », assurent en préambule de leurs discours le maire et le sous-préfet. Non. Il s’agit juste de quelques citoyens triés sur le volet – dits « référents » – qui s’engagent à signaler à la gendarmerie les mouvements suspects dans leurs quartiers. Exemple : un démarcheur à domicile non-agréé ou des allers et venues de véhicules qui n’ont rien à faire là.

800 référents, bientôt 1000

Avec Caudry, ce sont 120 nouveaux référents qui s’ajoutent aux 620 déjà présents dans le Cambrésis. « D’ici la fin 2016, ils seront 1000 », avance le capitaine Devienne. « Sans compter les 300 adhérents aux dispositifs Vigidel pour les commerçants et

98 agriculteurs de Vigiagri. »

Alors, une atmosphère de méfiance va-t-elle s’installer dans la ville ? La réponse quand le dispositif sera bien installé. En attendant, l’œil des voisins vigilants va venir se greffer aux panneaux d’entrée de la commune. Avec la vidéoprotection à l’ordre du jour du conseil municipal de mercredi, Big Brother n’est peut-être plus si fictif à Caudry.