Calvados. Avec les gendarmes sur une scène de crime
L’adjudant-chef Bellini a reconstitué une scène de crime de façon très réaliste, pour montrer les différentes techniques employées. | Jean-Yves Desfoux
Chaque groupement départemental dispose d’une Cellule d’identification criminelle, aux méthodes scientifiques pointues. Exemple dans le Calvados.
Appartement 528. Derrière la porte rouge, dans le studio en désordre, un homme à terre, immobile. Une flaque de sang s’épanche de son flanc. C’est là que Lionel Bellini, 48 ans, va se mettre au travail. Le chef de la Cellule d’identification criminelle (Cic) de la gendarmerie du Calvados a mis en scène ce meurtre avec un mannequin, pour nous expliquer comment ses trois collègues et lui opèrent.
Echantillons au frigo
La police technique et scientifique est « montée en puissance ces dernières années ». Dans chaque département, les gendarmes disposent désormais d’un fourgon CIC : un véhicule presque aussi bien aménagé qu’un camping-car. Sauf que le frigo sert à conserver les échantillons biologiques. Et que les portes arrière dévoilent une foule de mallettes « balistique », « moulages », « mesures » ou « prélèvements incendie »…
Pas que les crimes
« Quand on est appelé, c’est au moins pour plusieurs heures », souligne le technicien d’identification criminelle (Tic) en enfilant sa combinaison jetable blanche, des lunettes et une charlotte. Pour un crime, les Tic ramèneront au fourgon jusqu’à une centaine de scellés. Tout est transporté à la Brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires (BDRIJ), à Caen, dont dépend la cellule. On requiert prioritairement ces spécialistes sur des décès (suicides, meurtres). Mais leur champ d’action est plus large : braquages, accidents graves ou avec délit de fuite, incendies… La science est devenue indispensable aux enquêtes.