Brest : un faussaire, arrêté le 4 juin 2020, récidive et est de nouveau interpellé par les gendarmes
Un Brestois d’une cinquantaine d’années, qui avait été interpellé pour usage d’ordonnances falsifiées aux fins d’obtenir des médicaments, a été arrêté pour des faits similaires.
Publié le 16 Juin 20 à 16:19
Les militaires de la communauté de brigades de gendarmerie de Plouzané, près de Brest, avaient résolu une affaire concernant un faussaire en ordonnances aux fins d’obtenir des médicaments, en arrêtant un suspect, jeudi 4 juin 2020. Lequel avait reçu une convocation au tribunal à l’issue de sa garde à vue.
Il devrait se retrouver plus tôt qu’initialement prévu devant le tribunal puisqu’il a fait l’objet d’une nouvelle interpellation, pour des faits similaires, lundi 15 juin. C’est ce qu’a indiqué le lieutenant-colonel Fabien Milliasseau, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Brest.
Plainte d’un médecin
En décembre 2019, un médecin s’était inquiété de l’emploi d’ordonnances rédigées à son nom et falsifiées. Il avait alors déposé plainte auprès de la gendarmerie. Lesdites ordonnances avaient été présentées dans une pharmacie à Landerneau en vue de l’obtention de nombreux médicaments.
Les investigations menées par la gendarmerie avaient permis aux enquêteurs de constater qu’un Brestois d’une cinquantaine d’années s’était présenté une dizaine de fois dans cette pharmacie pour se voir remettre des médicaments classés. L’enquête minutieuse permettait alors de mettre en lumière une habitude et un mode opératoire similaire dans plusieurs autres pharmacies de la région brestoise.
80 fausses ordonnances
À la fin des investigations, il ressortait que pas moins de 80 fausses ordonnances avaient ainsi été présentées au nom de six praticiens différents, qui ont tous déposé plainte. La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Finistère, de facto victime, avait également déposé plainte.
Les militaires avaient alors identifié l’auteur présumé, déjà défavorablement connu des services pour avoir réalisé par le passé plusieurs falsifications de ce type.
Il avait été interpellé jeudi 4 juin puis placé en garde à vue. Pour des faits d’escroquerie, de faux en écriture, d’usage de faux en écriture, d’obtention au moyen d’ordonnance fictive de médicament inscrit sur la liste 1, ainsi que de détention illicite de ces médicaments.
Une perquisition menée à son domicile avait permis la saisie de 73 fausses ordonnances avec prescriptions, 43 fausses ordonnances vierges, de nombreux documents « tests » avec les faux tampons des praticiens, des codes barres fictifs, ainsi que de nombreux médicaments.
Imprimeur de métier, le mis en cause avait reconnu les faits reprochés. Son matériel informatique et de reproduction avait été saisi. À l’issue de sa garde à vue, il s’était vu notifier une convocation par officier de police judiciaire (COPJ) en état de récidive.
Nouvelles ordonnances falsifiées
L’affaire aurait pu s’arrêter là pour les gendarmes. Mais voilà… Jeudi 11 juin, les militaires de Plouzané ont reçu l’appel de deux pharmaciens leur signalant qu’un homme venait de se présenter dans leurs officines, afin d’obtenir des médicaments de la liste 1. Les praticiens n’ont rien délivré mais se sont, au contraire, rapidement renseignés.
Vendredi 12, un médecin a déposé plainte pour une falsification d’une de ses ordonnances, puis un second spécialiste s’est fait connaître. Lundi 15 juin, le faussaire a une nouvelle fois été interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue. Il a encore reconnu les faits qui lui étaient reprochés, en expliquant qu’il avait retrouvé quelques fausses ordonnances vierges.
Présenté devant le parquet mardi 16 juin, à l’issue de sa garde à vue, il fait l’objet d’un contrôle judiciaire et d’une obligation de soins. Sa convocation au tribunal a été confirmée et avancée dans le temps.
Par : Rédaction Côté Brest