Bourges : la gendarmerie vous ouvre les portes de son laboratoire d’identification criminelle
Mercredi 10 octobre 2018 à 16:15
Par Michel Benoît, France Bleu Berry
Une belle opportunité à l’occasion de la fête de la science ce weekend : la cellule d’identification criminelle et numérique du groupement de gendarmerie du Cher, à Bourges, vous ouvre ses portes. Ce sont les laboratoires où sont exploitées les traces permettant de confondre les criminels.
Bourges, France
Cinq gendarmes travaillent dans ce laboratoire départemental. C’est la première fois que la cellule d’identification criminelle et numérique de la gendarmerie du Cher ouvre au public. Il y a un laboratoire de ce type dans chaque département. On y met en évidence par exemple les empreintes et cela sur tous les supports possibles grâce à un matériel spécifique : cuve à cyanoacrilate (pour la révélation des empreintes digitales), ban de révélation informatisé …
Cette cellule d’identification criminelle et numérique du Cher est intervenue déjà dans une quarantaine d’affaires dans le Cher, cette année A Bourges, les techniciens de la gendarmerie passent à la loupe tous les supports susceptibles de révéler un indice permettant de confondre un auteur : une empreinte sur un billet de banque ou une canette, ou une trace ADN. Le lieutenant Hervé Ligerot, responsable de la cellule de Bourges : » On peut répérer la présence d’ADN sur tous les supports : sang, cheveux, poil, salive… nous sommes formés pour cela. C’est devenu aujourd’hui une technique assez répandue que nous pouvons même utiliser pour confondre les auteurs d’un simple cambriolage. Les gendarmes dans les brigades connaissent les techniques de prélèvement. Nous pouvons également nous déplacer par nous mêmes. Ce qui compte, c’est de respecter l’intégrité d’un scellé pour garantir l’authenticité et la fiabilité des résultats. » Les gendarmes prélèvent l’ADN à Bourges, mais l’analyse se fait soit en laboratoire privé, soit à l’Institut de recherche Criminelle de la gendarmerie Nationale à Pontoise. 256 experts y travaillent, certains sont ingénieurs.
Que ce soit à Bourges, ou à Pontoise, le travail est codifié précisément. Il faut être précis, minutieux et pointilleux. Le colonel Emmanuel Felix, commandant en second du groupement de gendarmerie du Cher : » Il ne faut pas se tromper. cela mettrait en péril la résolution d’une affaire ou pourrait instiller le doute dans l’esprit des magistrats ou du jury lors du procès. Aujourd’hui, l’aveu ne suffit plus, il faut donc que l’on étaye les accusations par des éléments matériels irréfutables. » Deux gendarmes supplémentaires ont été recrutés à Bourges pour étoffer la cellule d’identification criminelle et travailleront sur la cybercriminalité. Si vous êtes intéressé par cette visite de la cellule d’identification criminelle et et numérique de la gendarmerie du Cher, il faut vous inscrire rapidement : par mail : ggd18+communication@gendarmerie.interieur.gouv.fr. Il n’y aura qu’une trentaine de places possibles… Plus d’information sur la page facebook de la gendarmerie du Cher.