Bouches-du-Rhône : fin de partie pour un tireur au laser
Auteur : Sirpa, Gendarmerie nationale – publié le 4 août 2022 Temps de lecture: ≃2 min.
Les gendarmes de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Hyères et de la Gendarmerie des transports aériens (GTA) Sud ont permis l’interpellation d’un homme qui avait pris pour cible avec un laser un Airbus A320.
C’est un jeu stupide qui peut avoir de très graves conséquences. Mercredi 27 juillet, peu avant 23 heures, un équipage de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Hyères, en instruction, intercepte le message radio d’un vol commercial de la compagnie Air France. Alors qu’il s’apprête à atterrir sur l’aéroport de Marseille-Provence, en provenance d’Athènes, le pilote de l’Airbus A320 indique avoir été la cible d’un tir laser en provenance de La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône. L’hélicoptère de la SAG se transporte immédiatement sur zone et est à son tour ciblé. Grâce aux équipements techniques embarqués, l’équipage parvient à localiser précisément l’emplacement du tireur, qui agit depuis la terrasse d’un immeuble.
Le 28 juillet, l’équipage de l’hélicoptère de la gendarmerie et le pilote de l’avion d’Air France déposent plainte dans le cadre d’une enquête conduite par la brigade de recherches de la Gendarmerie des transports aériens (BRGTA) Sud, basée à Marignane. Les investigations réalisées permettent l’identification rapide de l’auteur. Ce dernier, un retraité, est interpellé à son domicile le 2 août et le laser utilisé saisi par les enquêteurs.
Placé en garde à vue, le mis en cause est déféré le lendemain matin devant le tribunal judiciaire de Marseille, qui le condamne à 2 000 euros d’amende (dont 1 000 euros avec sursis) et au paiement de dommages et intérêts à chacune des victimes pour des faits délictuels d’entrave à la navigation aérienne et d’utilisation d’un laser non autorisée.
Éblouissement et perte de repères visuels
L’utilisation d’un pointeur laser (supérieur à la classe 2) est limitée par la loi à certaines activités (astronomie, sciences, médecine, défense…). Elle est le plus souvent interdite, car elle présente un réel danger pour les personnes visées (brûlures aux yeux notamment), et peut provoquer un éblouissement particulièrement handicapant pour les pilotes, pouvant conduire à la perte des repères visuels. Lorsqu’ils sont identifiés, les auteurs déclarent souvent ignorer les règles en vigueur, ajoutant qu’ils n’avaient pas conscience des risques encourus par les tiers.
L’achat, la détention et bien évidemment l’utilisation non autorisés d’un pointeur laser font l’objet de plusieurs incriminations pénales, mais le fait de viser un aéronef est plus sévèrement sanctionné eu égard à la gravité du risque. Dans ce cas, le maximum de la peine encourue est de 5 ans d’emprisonnement et de 18 000 euros d’amende, voire plus en cas de conséquences sur les personnes ou les biens.
Particulièrement sensibilisées à l’utilisation malveillante des pointeurs laser, la gendarmerie des transports aériens et les forces aériennes de la gendarmerie travaillent régulièrement de concert pour identifier et interpeller les auteurs.