Bordeaux : un réseau d’escrocs de voitures de luxe démantelé
Par charentelibre.fr, publié le 20 juin 2020 à 17h04, modifié à17h08.
Les gendarmes ont démantelé mardi un réseau d’escrocs qui revendaient des voitures de luxe acquises frauduleusement à crédit avec de fausses identités, pour un préjudice estimé à 2 millions d’euros, a annoncé samedi la section de recherches de Bordeaux dans un communiqué.
Mardi, une opération d’envergure qui a mobilisé 90 gendarmes a permis d’interpeller en Gironde, dans le Var et dans les Pyrénées-Orientales huit hommes et deux femmes soupçonnés à des degrés d’avoir participé à cette escroquerie.
Les premiers soupçons sont apparus en 2018 après une plainte pour « usurpation d’identité et « escroquerie » déposée par un organisme de crédit qui faisait face à un crédit impayé. Une Maserati, des Porsches, BMW et même des campings-cars haut de gamme: les enquêteurs ont établi que « de très nombreux véhicules de luxe » avaient été achetés chez des concessionnaires dans toute la France au moyen de financements obtenus à partir de faux papiers « avant d’être revendus illégalement », selon le communiqué.
Les « investigations minutieuses » ont révélé une soixantaine de faits dont le préjudice total est estimé à deux millions d’euros. Les perquisitions ont débouché sur la saisie de près d’1 million d’euros dont 22 véhicules de sport, une quinzaine d’armes et près de 300.000 euros d’avoirs.
Face à « l’ampleur et la complexité de cette escroquerie », le dossier avait été confié à « un groupe d’enquête exclusivement dédié au traitement de cette affaire », sous la direction d’un juge d’instruction, précise le communiqué de la section de recherches de Bordeaux, cosaisie avec la brigade de recherches de Mérignac et le groupe interministériel de recherches de Bordeaux.
A l’issue des auditions, les dix suspects ont été mis en examen dont trois ont été écroués et 7 placés sous contrôle judiciaire strict.
Arrêté dans le Var, le cerveau présumé du groupe, qui vivait sous une fausse identité, était déjà visé par un mandat d’arrêt pour des faits similaire