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Le - Biterrois : les routes n’ont tué qu’une seule fois depuis janvier

La répression n’est pas la seule arme des gendarmes pour assurer la sécurité routière.
La répression n’est pas la seule arme des gendarmes pour assurer la sécurité routière. (D.R.)

L’accident mortel survenu samedi à l’entrée de Saint-Pons-de-Thomières est venu ternir un bon début d’année sur les routes de l’ouest-Hérault.

L’an dernier, à la fin du premier trimestre, le bilan de la sécurité routière dépendant de la compagnie de gendarmerie de Béziers affichait 13 blessés et trois morts. Ce résultat était déjà exceptionnel. « Ce premier trimestre, constate Rudy Ropital, le chef d’escadron commandant la compagnie de gendarmerie de Béziers, nous n’avons que des blessés sur notre secteur.

La lourde tâche qui incombe aux gendarmes

Nous sommes à l’équilibre en terme de blessés, même si le dernier week-end de mars et les beaux jours ont fait grimper d’un coup leur nombre sur la route. C’est dommage, mais il faut que chacun prenne ses responsabilités pour sa propre sécurité afin d’éviter les drames. » Et le commandant Ropital d’insister sur la lourde tâche qui incombe aux gendarmes d’aller annoncer des drames aux familles.

« Le soleil joue aussi un rôle important »

Afin d’éviter toutes les idées reçues, et même si les gendarmes sont très présents en cette période sur le bord des routes, il faut savoir que la police de la route ne représente que 7 % de l’activité de la gendarmerie. Mais en revanche, il y a bien plus de décès sur les routes que par homicide.

Les causes principales des accidents sont les pertes de contrôle, la vitesse et le portable. « Les conducteurs n’adaptent pas leur conduite à leur environnement et aux conditions météo. Il n’y a pas que la pluie. Le soleil joue aussi un rôle important », explique Rudy Ropital. L’accent va être mis sur les excès de vitesse réalisés sur les trajets du quotidien. Il a été constaté une majorité d’excès de plus de 20 km/h et seulement quatre de plus de 50 km/h.

Des moyens de contrôle accrus

« D’autres moyens de contrôles sont désormais à notre disposition. Notamment le radar qui prend dans les deux sens et qui est embarqué dans le flot de la circulation. Il y en a deux dans l’Hérault et ils sont souvent sur le Biterrois. »

Un gros travail va être entrepris sur la sécurité des deux roues, car les gendarmes se sont rendu compte qu’il y avait un réel problème d’équipement.

Le moto-tourisme est particulièrement surveillé. « Ce sont des motards peu aguerris qui roulent de temps en temps et qui commettent des erreurs de débutants par manque de pratique. L’accident d’Hérépian, le week-end dernier, en est l’illustration parfaite. La pilote prend mal un tournant à faible vitesse et vient toucher avec le genou une voiture. C’est imparable. »

L’alcoolémie en forte hausse

Au cours de ce premier trimestre, il a été établi que l’alcoolémie au volant était toujours en très forte hausse.

250 conducteurs ont été pris en flagrant délit de conduite en état d’ébriété. « Il faut le savoir, les conducteurs qui tombent deux fois en cinq ans pour des faits d’alcoolémie au volant sont sous le coup de la confiscation de leur véhicule. 75 % de ces mesures sont suivies en justice. »

Rouler sans permis, une habitude

Ce début d’année a fait ressortir une forte hausse de conducteurs qui circulent sans permis, mais aussi sans assurance. Du coup le nombre des délits de fuites sont, eux aussi, en nette progression. « Ces personnes s’exposent à de lourdes sanctions, judiciaires, mais aussi à un gros danger, le gendarme qui voit un automobiliste prendre la fuite n’en connaît pas la raison. Il peut y avoir des conséquences dramatiques. »

Depuis six mois, le sous-préfet de Béziers a mis en place un observatoire de la sécurité routière sur son arrondissement. La sécurité des piétons est étudiée, mais aussi l’amélioration des routes, l’impact de l’utilisation des téléphones au volant.

« Nous ne travaillons plus sur la simple répression, mais sur une véritable réflexion structurelle et pédagogique pour améliorer la sécurité de tous. Nous avons de nouveaux outils qui nous aident à travailler autrement, notamment sur les comportements de certains qui sont considérés comme des violences routières. »

Source : Midi Libre www.midilibre.fr

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