Béziers : les gendarmes trouvent chez lui armes et drogues
EMMANUELLE BOILLOT
PIERRE SALIBA
Le prévenu a été condamné à six mois de prison. Les armes et les stupéfiants ont été confisqués.
Au mois de mai dernier, un renseignement anonyme arrive à la gendarmerie de Florensac. Un Viassois détiendrait chez lui des armes et de la drogue. Après perquisition, les forces de l’ordre trouvent effectivement chez lui de la cocaïne, des amphétamines, du cannabis, des balances, une grosse somme d’argent liquide, un fusil à pompe, un pistolet et des cartouches. Plus un permis de conduire qui a été volé en 2014. Interrogée, sa compagne n’est au courant de rien, sauf de son passé. Son casier judiciaire est très lourd, mais les derniers faits reprochés remontent à 2009.
À la barre du tribunal, mardi, l’homme a des explications pour tout. La drogue, c’est pour sa consommation personnelle. Les balances, c’est pour vérifier qu’il ne s’est pas fait avoir. L’argent, il l’a gagné au casino. Propriétaire d’un restaurant, il a accepté de prendre en gage une carte d’identité à des clients qui avaient oublié leur carte bancaire.
Le prévenu : « J’ai eu un parcours un peu compliqué »
Pour ce qui concerne les armes, c’est son passé qui ressurgit : « J’ai eu un parcours un peu compliqué. C’est quelqu’un que je connais qui m’a demandé de les garder pour lui. Il avait une procédure en cours. Il m’avait rendu service à l’époque, et je lui ai rendu service. Après, je ne suis pas arrivé à le recontacter. » Lorsque la présidente du tribunal lui demande pourquoi il ne les a pas amenées aux gendarmes ou aux policiers, il répond : « Avec mon casier, j’étais sûr d’aller en prison. » Les enquêteurs vont découvrir que l’homme en question est décédé depuis. Pour le procureur, les faits sont caractérisés. Il requiert deux ans de prison.
La défense va plaider la relaxe pour le recel de la carte d’identité et une application « douce » de la loi pour le reste des délits. Elle a été entendue par le tribunal qui a condamné le prévenu à six mois de prison dont quatre avec sursis, avec obligation de soins. Il a déjà fait un mois et demi de détention préventive dans l’attente de sa comparution. Les armes et les stupéfiants ont été confisqués.
