Bal qui dégénère à Lièpvre: quatre condamnations à de la prison ferme
Les violences de samedi soir contre les gendarmes au carnaval de Lièpvre, lors desquelles cinq gendarmes et deux vigiles avaient été blessés, ont débouché ce soir, au tribunal de Colmar, sur quatre condamnations à de la prison ferme.
La présidente les présente comme « des individus qui vont chercher la castagne ». Un gendarme va plus loin : « Ils voulaient casser du gendarme ! » On est à la cavalcade de Lièpvre. Une bagarre éclate dans la nuit de samedi à dimanche. La demi-douzaine de gendarmes en sécurisation intervient.
Et tout le monde se retourne contre les militaires. « Sept contre 40 qui veulent en découdre ! », s’indigne le ministère public. Un gendarme est frappé au sol. Un vigile blessé. Les militaires doivent se réfugier dans la salle des fêtes, assiégée par « une foule haineuse », dénonce la procureure. «On va vous défoncer», promettent les assiégeants.
On est loin des Champs-Élysées mais pour la présidente « on se croirait avec les gilets jaunes ». Les gazeuses entreront en action, un LBD tirera une fois…
« Le pire, c’est qu’on savait que ça allait mal finir »
« Le pire, déplore la procureure Marie-Eugénie Avazeri, c’est qu’on savait que ça allait mal finir », insistant sur une fâcheuse habitude locale à gâcher la fête. « Le plus simple, propose Me Gross, c’est de ne plus organiser cette fête ! »
Un gendarme mobile a connu les chaudes manifestations du G8, du G20 mais jamais une telle violence : « S’ils n’avaient pas eu l’intelligence de se barricader… », rappelle Me Kaufeld, avocate des sept gendarmes victimes.
Quelque cinquante militaires seront mobilisés pour ramener le calme à Lièpvre. Et interpeller cinq fêtards. Jugés ce lundi, Mickaël Bialy a été condamné à huit mois ferme et 12 avec sursis mise à l’épreuve, Yann Ancel à six mois ferme et huit avec sursis mise à l’épreuve, Lorenzo Marafioti à quatre mois ferme et 16 avec sursis mise à l‘épreuve et Selim Mefaredj à quatre mois ferme et dix avec sursis mise à l‘épreuve. Tous ont été conduits à la maison d’arrêt. Ils devront verser 750 euros à chaque gendarme.