Mis en ligne le 9/02/2021 à 08:31
En Seine-Maritime, un promeneur découvre 14 obus sur la plage de Veulettes-sur-Mer
Vestiges de guerre. Jeudi 4 février 2021, Max Brunel, un passionné d’histoire a découvert lors d’une promenade sur l’estran plus d’une dizaine de munitions datant de la Seconde Guerre mondiale. La zone a été bouclée.
Pour Max Brunel, promeneur et vidéaste à ses heures perdues, la promenade sur la plage de Veulettes-sur-Mer s’est transformée en cache-cache avec les obus jeudi 4 février dans la matinée. « Cela fait 10 ans que je vais sur les plages de la région, pour retrouver un peu d’espace, de l’air frais, de la randonnée, explique ce féru d’histoire, et créateur du site « Le Havre Secret ». Dès fois, je tombe sur des fossiles, des curiosités géologiques, et puis forcément des vestiges de guerres. »
Une caisse dans la falaise ?
« Pas un, pas deux, pas trois mais quatre obus », montre le vidéaste sur la vidéo qu’il a mise en ligne sur la plateforme « YouTube ». Jusqu’à en dénombrer quatorze, tout en déambulant sur la plage. « Je ne m’y attendais pas du tout ! Même si j’en avais déjà vu lors de mes explorations en Normandie, je ne pensais pas en trouver ici autant à Veulettes », poursuit Max Brunel, qui avait déjà visité cette plage de nombreuses fois, sans faire une telle découverte. « Quand je me balade sur la Pointe du Hoc (Calvados), c’est normal d’en trouver. Mais à Veulettes, de mes connaissances sur l’histoire locale, je trouve ça plutôt étonnant. »
Toutes ces munitions étant localisés au même endroit, le passionné d’histoire a son hypothèse sur leur apparition sur la plage : « Je pense qu’une caisse de munitions a été enterrée et avec l’éboulement de la falaise, la caisse serait tombée… »
Il pense aussi à un « fourneau », un terme utilisé dans les années d’après-guerre pour nommer un assemblage d’obus coincés dans une falaise pour faire pétarader les munitions. « Ils ont peut-être oublié de faire tout exploser à cette époque », imagine le promeneur. La préfecture maritime, en charge du déminage, envisage plutôt une arrivée par la mer. Quoi qu’il en soit, pour une découverte de cette nature, la préfecture rappelle qu’il faut contacter la gendarmerie, ou le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage au 196, et ne surtout pas manipuler les obus.
Veulettes, la plage avec le plus d’obus
Même si ce promeneur estime qu’il est rare de trouver des obus sur la plage de Veulettes-sur-Mer, elle est celle qui recense le plus d’obus dans le secteur, explique Jérôme Lebigot, commandant de la compagnie de gendarmerie de Fécamp. La gendarmerie a comptabilisé onze obus sur la plage de Veulettes ce jeudi 4 février : « huit obus de 20 cm de long et de 7 cm de diamètre, et trois petits obus de 5 cm de long et de 2 cm de diamètre », précise le militaire.
Depuis la découverte de ces obus, ce secteur de la plage a été interdit au public, en attendant les démineurs, qui dépendent de la préfecture maritime, basée à Cherbourg (50). Selon nos informations, à ce stade, aucune date n’a encore été fixée concernant leur venue.
Avec la pluie et l’érosion des falaises, la gendarmerie reçoit de nombreux appels pour la découverte d’obus. Dans le dernier bilan de la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord, pour l’année 2020, les plongeurs démineurs de la Marine Nationale ont traité 489 engins explosifs sur les plages ou dans la mer des territoires normands et des Hauts-de-France, soit 33 947 kg d’équivalent TNT.
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