Sécurité
Avec deux nouvelles brigades, les gendarmes de Creuse visent « le flagrant délit »
Publié le 06/08/2021 à 16h51
Cambriolages, pass sanitaire, nouvelles brigades, le colonel de gendarmerie Éric Cabioch fait le point à la moitié de l’été sur les opérations en cours dans la Creuse.
« Développer la disponibilité et la réactivité » des forces de gendarmerie, telles sont les missions de la nouvelle brigade de gestion des évènements (BGE) mise en place au mois de juin dans le département. Ce « changement de mode d’organisation de la gendarmerie », que détaille le colonel Cabioch, permet « une présence sur roues 24 heures sur 24 » d’une brigade de deux gendarmes sur chaque arrondissement de la Creuse, Guéret et Aubusson.
Une brigade « police secours »
L’objectif est de réduire le temps des interventions dont « 65-70 % des situations ne mènent pas à une procédure judiciaire ultérieure », d’après le colonel Cabioch.
Cette nouvelle brigade vient donc « soulager » les patrouilles ordinaires qui pourront se consacrer « au travail de police judiciaire, de contact avec les élus et de présence sur site ».
Les deux brigades sont pilotées par le Centre Opérationnel et de Renseignement de la gendarmerie à Guéret qui s’appuie notamment sur un logiciel d’intelligence artificiel.
Tapages nocturnes, accidents de la circulation, altercations, le colonel constate déjà une augmentation du nombre de contrôles. Ce changement d’organisation intervient dans une période chargée pour les forces de l’ordre. Le colonel mise sur la réactivité de la BGE concernant les cambriolages qui touchent le département : « Les gendarmes de la BGE sont les primo-arrivants sur les interventions, […] le prochain objectif est de prendre les auteurs de cambriolages en flagrant délit ».
D’abord la pédagogie
Dans le cadre de l’instauration des nouvelles mesures sanitaires, les gendarmes de la Creuse ont rencontré les gestionnaires « de tous les établissements recevant du public » dans une démarche d’information et de prévention. Aujourd’hui, aucune directive de la préfecture n’indique aux gendarmes de procéder à des contrôles réguliers. « Nous n’interviendrons sur appel, en cas de litige », précise le colonel Cabioch qui salue « qu’aucun incident majeur ne soit à déplorer » pour le moment, une situation qui pourrait évoluer avec l’élargissement du pass aux bars et restaurants dès lundi.
Raphaëlle Lavefve