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Le - Aude : avec 3,9 g d’alcool dans le sang, il avait frappé une gendarme en voiture

Aude : avec 3,9 g d’alcool dans le sang, il avait frappé une gendarme en voiture

L’affaire a été jugée lundi après-midi au palais de justice de Carcassonne. INDEPENDANT / CHRISTOPHE BARREAU

Publié le 11/08/2020 à 10:35 / Mis à jour le 11/08/2020 à 11:03

Jeudi après-midi, un homme de 31 ans et un été jugé en comparaison immédiate pour des faits remoL’affaire a été jugée lundi après-midi au palais de justice de Carcassonne. INDEPENDANT / CHRISTOPHE BARREAUntants au 22 juillet du côté du lac de Saint-Ferréol.

Sous contrôle judiciaire depuis le jeudi 23 juillet, où il avait sollicité un délai en première audience de comparaison immédiate, c’est le lundi 10 août que Benjamin, un Péruvien de 31 ans, a été jugé devant le tribunal. À ce trentenaire, il était reproché des faits de « violence aggravée par deux circonstances, suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours ». Les faits remontent au 22 juillet, du côté du lac de Saint-Ferréol.

Ce jour-là, il est 13 h 15 lorsque les gendarmes sont sollicités aux Brunels, au lieu-dit « L’hermitage ». Dans la propriété privée où ils se rendent, les militaires chauriens vont alors découvrir le prévenu qui dort au milieu d’un parc à chevaux. Ils le réveillent et ce dernier tient des propos incohérents. Il est plutôt calme et les gendarmes décident ainsi de le conduire à l’hôpital de Castelnaudary, sans prendre le soin de le menotter.

Là, alors que l’équipage est à une vitesse de croisière de 80 km / h, le prévenu porte soudainement des coups de poing au visage de la gendarme qui conduit. Un jour d’ITT lui sera délivré.

Lundi, devant le tribunal présidé par Laurence Wagner, le prévenu a reconnu avoir bu deux bouteilles de vodka, à cause de la vente infructueuse d’une moto au préalable, « et à partir de là, je ne me souviens de rien ! Je n’explique pas mon comportement… «  

Physiquement, j’ai une petite cicatrice, mais moralement c’est plus compliqué.

Le prévenu se souvenait encore avoir été allongé au bord du lac au tout début, avant de ne plus de souvenir d’avoir traversé un roncier, – il avait les bras en sang -, et d’être rentré dans une propriété pour finir au milieu des chevaux. Il faut dire que c’est un taux de 3,04 g d’alcool dans le sang qu’il révèle en soufflant dans l’éthylomètre.
Sur les faits de violence, « je suis choqué car je n’avais jamais fait un truc pareil! » , a poursuivi le mis en cause. Présente à l’audience, la jeune gendarme a regretté que le prévenu se serve de l’alcool pour justifier son geste:  « Physiquement, j’ai une petite cicatrice, mais moralement c’est plus compliqué. Je n’oublierai pas son regard à ce moment-là, sur aurait pu se tuer! « 

Ils ont transporté comme un sac à patates dans le véhicule

Au ministère public, la substitut du procureur a relevé « des faits graves et un comportement intolérable… Imaginez la peur pour ce gendarme qui aurait pu perdre le contrôle de son véhicule. Elle ne fait pas ce métier pour ça ! ». Dix mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans ont été ainsi requis, avec des obligations de soins et de travail.

Pour la défense, Me Nicolas Domenech a dénoncé l’absence d’élément intentionnel dans ce dossier, « où les gendarmes ont interpellé mon client pour une ivresse sur la voie publique (IPM) , alors qu’il n’était pas sur la voie publique. Ils ont transporté mon client comme un sac à patates dans le véhicule alors qu’il était à moitié conscient. Si mon client avait été menotté comme il aurait dû l’être, on ne serait pas là (devant le tribunal) . Il y a un petit côté  » garde prétorienne » dans ce dossier ! ». 
Après délibération, le tribunal a finalement condamné le prévenu à 4 mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, avec des obligations de soins et de travail. La somme de 500 € a été allouée à la gendarme pour son préjudice moral.

Yannick Bonnefoy

Source : www.lindependant.fr

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