Justice. Alors qu’il passait un moment entre amis dans un bar, le jeune militaire a été cogné.
Il a été frappé une première fois. Et, alors que de la glace était appliquée sur sa plaie, le jeune homme a encore été cogné. Au-delà des violences « en réunion », le parquet a retenu une autre circonstance aggravante dans ses poursuites à l’encontre de Stephen et Mohamed, absent à l’audience correctionnelle. Elles ont été commises sur un gendarme. Les Havrais de 23 et 29 ans connaissaient cette particularité quand ils ont flanqué les coups dans ce bar du centre-ville du Havre.
Hématomes et contusions
La victime y passe un moment entre amis lorsque l’un des deux prévenus a une altercation avec une tierce personne. Le gendarme en repos décide d’intervenir pour tenter de calmer les esprits. Celui qui affrontait l’autre individu se retourne et lui colle son poing. Il est rejoint dans les violences par son compère. Mohamed et Stephen disent en garde à vue avoir reconnu ce militaire qui semble quant à lui moins bien connaître le duo. Cependant, dans ce dossier, la victime peut les identifier sur le panel photographique qui lui est présenté. Les deux admettent s’être emportés, tout en discutant les coups qu’ils ont pu porter. Aussi, ils peuvent soutenir que la victime aurait lancé les hostilités. « On remarque quand même que, eux, ils n’ont pas déposé plainte », souligne la procureure auprès des juges.
Dans l’établissement, le gendarme victime est soigné et l’un revient à la charge. Au cours du premier épisode, un témoin l’a vu être ceinturé. Le blessé a souffert d’un traumatisme crânien, d’hématomes et de contusions. « Les photos sont plus que parlantes », martèle la procureure. Pour elle, la circonstance aggravante de la profession du jeune homme « peut être retenue ». Les juges lui donnent raison. Au casier vierge, Mohamed est condamné à quatre mois de prison avec sursis. Avec trois antécédents judiciaires, Stephen écope de trois mois de prison ferme et d’un mois de prison avec sursis.
Matthias Chaventré |