Attaque à l’explosif : sept interpellations avec le GIGN
Sept personnes au total ont été interpellées lundi en Haute-Marne après l’attaque à l’explosif, au cours de la nuit, d’un distributeur de billets de Mirebeau-sur-Bèze.
Lundi à l’aube, une heure après l’explosion d’un distributeur de billets de la Caisse d’Epargne de Mirebeau-sur-Bèze, les gendarmes du GIGN interpellaient avec ceux de la section de recherches de Dijon trois hommes au moment où ils abandonnaient une voiture volée sur un parking de Saint-Thiébault, en Haute-Marne. Les malfaiteurs présumés, des membres de la communauté des gens du voyage, sédentarisés ou itinérants, ont été placés en garde à vue dans des locaux de la gendarmerie situés dans la région dijonnaise. Plus de 10 000 euros en argent liquide auraient été retrouvés dans une voiture à bord de laquelle se trouvaient les trois hommes.
Au cours de la même matinée, quelques heures plus tard, quatre autres personnes étaient interpellées et à leur tour placées en garde à vue.
L’interpellation n’a pas été effectuée par hasard : depuis plusieurs mois, les gendarmes de la section de recherches de Dijon et leurs collègues de Besançon, avec des enquêteurs de l’office central de lutte contre la délinquance itinérante (où a été mise en place il y a quelques mois une cellule de coordination nationale « DAB-gaz »), enquêtaient sur un gang de malfaiteurs utilisant un mélange d’acétylène et d’oxygène, qu’ils faisaient exploser avec une étincelle pour ensuite récupérer l’argent des distributeurs.
Une information judiciaire avait été ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy pour « association de malfaiteurs, vol et tentative de vol en bande organisée, destruction et dégradation du bien d’autrui par l’usage d’une substance explosive ». Au total, les malfaiteurs auraient commis 23 attaques, selon la gendarmerie. Parmi ces attaques, outre celle de Mirebeau-sur-Bèze, est recensée celle commise à Louhans, en Saône-et-Loire, le 23 octobre, et sans doute celle de Genlis, le mois dernier également, ainsi que plusieurs explosions dans le Jura.
Cinq à six bandes de voleurs à l’explosif, plus ou moins liées entre elles, seraient actives en France. Trois ont été démantelées depuis le 31 octobre.
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