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Le - Armentiérois: un «monsieur vidéoprotection» de la gendarmerie au service des collectivités

Armentiérois: un «monsieur vidéoprotection» de la gendarmerie au service des collectivités

PUBLIÉ LE 12/11/2014

PAR PLANA RADENOVIC

Depuis les élections municipales de mars, de plus en plus de maires de notre secteur se mettent à la vidéosurveillance et s’engagent dans le dispositif de Participation citoyenne (les Voisins vigilants, encadrés par les forces de l’ordre). Pour les aider à sauter le pas, les référents sûreté.

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L’adjudant Yannick Afchain est expert en matière de vidéoprotection.<br /><br /><br /><br />

L’adjudant Yannick Afchain est référent sûreté départementale pour la gendarmerie. Expert ès sécurité, il conseille notamment élus et entreprises sur la mise en place de la vidéoprotection et de la Participation citoyenne.

– Comment l’idée de créer des référents sûreté est-elle venue à la gendarmerie ?*

« Les premiers ont été formés en 2007. C’est lié à une réforme du code de l’urbanisme. Pour certaines constructions, le maître d’ouvrage doit assortir sa demande de permis de construire d’une étude de sûreté et de sécurité publique (ESSP). Le ministère de l’Intérieur trouve des personnels qui puissent évaluer ces études, faites par des personnes privées. Par exemple, la construction d’une salle de spectacle de cinq mille personnes pose des problématiques de sécurité routière, de stationnement, de vidéoprotection, … Le projet est évalué en commission préfectorale, où siège un représentant de la police ou de la gendarmerie. »

– Donc vous êtes formés pour évaluer l’architecture sécuritaire d’un lieu privé, ou d’une commune…

« Oui, on fait de la prévention situationnelle. C’est l’ensemble des mesures d’urbanisme, d’architecture, ou les techniques qui visent à prévenir la commission d’un acte délictueux. Notre réseau de sept référents sûreté, répartis sur les compagnies de gendarmerie du Nord, et de trente-six correspondants sûreté (on en a dix-huit, on en forme dix-huit autres cette semaine), prend en compte les besoins des maires en matière de vidéoprotection, par exemple. On les accompagne dans la mise en place. Les correspondants sûreté font des consultations auprès des commerces, des entreprises. »

– Alors vous promouvez les caméras et les Voisins vigilants ?

« Non non, les maires qui sont déjà intéressés font appel à nous. On ne vend pas de caméras. Et on conseille les commerces à risques, comme les bijoutiers ou les buralistes. On peut réaliser des diagnostics, ou des audits pour les communes, ou les entreprises stratégiques. Parce que, dans le privé, il y a des entreprises pour cela. Nous, on est le service public. »

– Comment conseillez-vous une commune ?

« En leur disant que les caméras municipales ont le droit de filmer la voie publique, mais qu’il faut flouter les entrées d’immeubles. On analyse la situation en matière de délinquance : il peut arriver que des communes n’en aient pas assez pour justifier les caméras. Parfois, des maires veulent installer cinquante caméras : on leur indique que dix, c’est suffisant, mais à des endroits stratégiques. Si vous êtes une commune rurale, avec un axe de passage comme Escobecques, il faut prendre ça en compte et disposer les caméras aux entrées du village. »

*Il y en a aussi pour la police.

Source : www.lavoixdunord.fr

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