C’est une scène que le village espère oublier vite. Jeudi à 20 h 30, les pompiers et les gendarmes sont appelés pour intervenir dans le centre du village de Garganvillar. Un homme d’une cinquantaine d’années, est retranché seul chez lui, aux alentours de la mairie, avec une arme à feu. Il menace de mettre fin à ses jours. Un dispositif de sécurisation du périmètre est mis en place, les routes du centre sont barrées et les voisins invités à rester confiner chez eux. Quelques minutes plus tard, l’homme fait feu, et tire sur un gendarme depuis sa fenêtre, sans le toucher. Le colonel prend alors la décision de faire intervenir le Pi2G (peloton d’intervention interrégional de Gendarmerie) une force intermédiaire du GIGN. Une équipe de 15 militaires arrive sur place, accompagnée de 2 négociateurs. Entre-temps, la famille a fait le déplacement pour tenter de raisonner le forcené. Ce dernier communique par téléphone avec les gendarmes, la négociation va durer toute la nuit. Ce n’est qu’à 7 heures, après s’être assoupi, que l’homme se rend et ouvre sa porte d’entrée. L’équipe d’intervention le maîtrise. Il est alors envoyé à Montauban pour une hospitalisation d’office. Une enquête a été ouverte pour violences volontaires avec armes sur agents de la fonction publique. Son domicile a été perquisitionné.

«Il a pété les plombs»

Au lendemain du drame, les habitants sont encore sous le choc et se racontent la nuit dans la rue. «On vit à quelques mètres de là, on a entendu des gens crier mais on n’y a pas trop prêté importance car on pensait que c’était des réactions de supporters devant le match de l’Euro», explique un riverain qui le croisait régulièrement dans le village. Un autre pense «qu’il a pété les plombs». «Je le connaissais bien, mais surtout avant, quand il était plus présent dans la vie communale», avoue-t-il. L’homme se faisait visiblement plus discret dans le village depuis quelque temps. Selon les dires du voisinage, il serait passé à l’acte suite à une déception sentimentale.

Source : www.ladepeche.fr