Argelès – Centre plage : contrôles et vérifications en tous genres
Dès qu’ils le peuvent, les gendarmes et les policiers municipaux se déploient au cœur de la station, pour mener des opérations inopinées, de prévention et de répression.
Il est près de 18 h en centre plage, très exactement devant l’annexe de la gendarmerie. Une douzaine d’hommes issus de la brigade de gendarmerie (locaux et renforts) et des policiers municipaux, se retrouve pour mener une opération « classique » de contrôles, au cœur de la station. Sur ordre de l’adjudant-chef, deux groupes se forment et patrouillent séparément pour se rejoindre à proximité du fameux carré.
Rien au hasard
Bien que discrets mais en uniforme, forcément les forces de l’ordre ne passent pas inaperçues. « Il faut être vigilant à chaque instant, anticiper. L’objectif c’est la prévention et s’il le faut la répression en cas de non-respect de la loi. Notre présence est rassurante pour le grand public, et dérangeante pour les fauteurs de troubles. Il n’y a pas à Argelès de zone de non-droit, comme cela a pu être dit. On sait où sont les problèmes et nous faisons le maximum pour assurer la sécurité publique », souligne un militaire.
Du simple contrôle d’identité, à la consommation d’alcool sur la voie publique (interdite par arrêté), en passant par des nuisances sonores, des chiens en liberté, gendarmes et policiers ne laissent rien au hasard. Avec leurs regards affûtés, ils remarquent ce soir-là l’étrange posture d’un jeune homme, étendu sur la plage, complètement amorphe, visiblement sous l’emprise de produits illégaux. Ils s’approchent, mais sa compagne affirme qu’il se repose.
Les commerçants sont également visités avec courtoisie. Certains sont contrôlés, comme cet établissement de restauration rapide qui, il y a quelques jours encore, vendait sans autorisation des flasques d’alcool, le gérant a écopé d’une amende et les produits ont été confisqués. Ou encore il y a deux semaines, ces saisies de vêtements et de coques de téléphone arborant des feuilles de cannabis, ce qui est un délit. Des objets désormais beaucoup plus rares, dans les rues piétonnes (même si, en demandant, on trouve).
Des référents
Gendarmes et policiers sont aussi des référents, en matière de renseignements divers et variés. Nombre de touristes leur demandent leur chemin, ou des conseils pour leur quotidien.
Dans ce domaine, c’est un scénario très surprenant qui s’est produit récemment au poste de police argelésien. Un couple de Français arrivé en milieu de journée à Argelès s’installe dans un camping, puis se rend en centre plage pour profiter des animations nocturnes.
Au petit matin, les souvenirs sont brouillés, et ni l’un ni l’autre ne se souvient du nom du camping où ils se sont installés. Le couple désemparé demande de l’aide aux policiers, qui ne pourront pas être d’un grand secours . Du côté des propriétaires de camping, là encore la collaboration établie depuis quelques saisons est très utile. L’échange de renseignements avec les forces de l’ordre, a démontré à maintes reprises son efficacité, notamment lors de la recherche d’individus.
Très récemment, elle a permis l’arrestation d’un homme, en flagrant délit de vol dans un mobil-home. Avant sa comparution immédiate, il va reconnaître au moins huit autres vols dans des campings argelésiens (essentiellement des bijoux, de l’argent et du multimédia). Il est bientôt 19 h, le centre plage est bondé, gendarmes et policiers doivent interrompre leurs patrouilles, les urgences sont ailleurs.