La drogue, acheminée depuis l’Espagne, transitait par Sisteron
L’affaire débute à Sisteron. Un habitant de la ville « menant bon train », selon les forces de l’ordre, attire l’attention de la brigade de recherches de Forcalquier, dans le cadre de la lutte contre les trafics et usages de stupéfiants.
Après des investigations soutenues de plusieurs mois, les enquêteurs de la gendarmerie vont mettre en exergue que cette personne organisait un réseau de revente de cocaïne sur Sisteron et sa région, ainsi que sur le département des Hautes-Alpes.
Le fournisseur de ce réseau est également identifié comme étant un individu résidant dans le Gard et qui approvisionnait plusieurs filières sur les départements des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Dans ce dispositif élaboré, la drogue est acheminée depuis l’Espagne.
Dix personnes incarcérées
Les nombreuses surveillances vont mettre au jour plusieurs dizaines de clients habituels, dont certains s’approvisionnaient auprès du dealer sisteronais pour alimenter leurs propres réseaux. L’opération judiciaire d’envergure, mise en place à compter du 9 avril, engagera l’ensemble des brigades de la compagnie de Forcalquier sur plusieurs jours, des équipes cynophiles et des unités des départements voisins.
Cette mobilisation va conduire au placement en garde à vue de dix individus âgés de 26 à 47 ans convaincus de trafic de stupéfiants. Les enquêteurs ne s’arrêtent pas là. Toujours dans le cadre de ces investigations, ils vont auditionner plus d’une trentaine de consommateurs, identifiés comme étant les plus « réguliers ».
Au terme de cette action, le travail de terrain des gendarmes va démontrer que pas moins de 1,5 kg de cocaïne a été livré puis recoupé durant les quatre mois de surveillance.
Ce trafic bien installé, était parfaitement structuré, discret et engendrait des revenus confortables.
Les dix principaux organisateurs de cette structure criminelle, après quatre jours de garde à vue, ont été présentés aux magistrats, mis en examen et incarcérés.
« L’arrêt infligé à ce trafic de stupéfiants, contribue à la lutte contre l’économie souterraine et s’inscrit également dans la dimension de santé publique« , ont commenté les responsables départementaux de la gendarmerie.
Tanguy Cohen