Affaire de la cagnotte : Christophe Dettinger, le boxeur de gendarmes, demande 3 millions d’euros à Leetchi
L’ancien boxeur Christophe Dettinger, condamné mi-février pour avoir frappé un gendarme lors de l’acte 8 des Gilets jaunes, le 5 janvier dernier, fait à nouveau parler de lui. Il demande en effet à la plateforme Leetchi plus de 3 millions d’euros de dommages et intérêts suite à la fermeteur de la cagnotte qui avait été lancée pour payer ses frais de justice.
C’est un nouvel épisode dans le feuilleton polémique de la cagnotte Leetchi lancée quelques jours après l’interpellation de Christophe Dettinger pour financer ses frais de justice. Ce mardi 18 mars, le « boxeur de gendarmes » et son épouse ont saisi la justice pour obtenir de la plateforme les 145 000 € récoltés avant la clôture de la cagnotte, mais également plus de 3 millions de dommages et intérêts. Selon leurs calculs, c’est en effet la somme qu’aurait rapportée la collecte si elle était restée ouverte 45 jours, comme c’est la règle sur Leetchi.
Devant le tollé suscité par la mise de cette cagnotte, Leetchi l’avait en effet clôturé au bout de deux jours et avait également ouvert une enquête en interne pour en évaluer la légalité.
Selon elle, le calcul est simple : sachant que la cagnotte a récolté très exactement 145 152 euros en deux jours, soit 71 076 euros par jour, si elle avait continué de fructifier au même rythme durant les quarante jours suivant, elle aurait rapporté 3 120 768 euros. C’est donc cette somme que réclame le boxeur de gendarmes, plus les 145 152 euros bloqués depuis le 8 janvier par Leetchi, soit un total de 3 274 920 euros.
C’est la deuxième procédure judiciaire qui oppose les deux parties. Leetchi a saisi la justice en février afin de trancher justement sur le bien-fondé du versement des sommes récoltées par la cagnotte de soutien à l’ex-boxeur. La plateforme avait argué que l’organisateur de la cagnotte, un proche de la famille, avait demandé le versement de la somme sur un compte autre que celui initialement prévu et sans fournir les devis d’honoraires d’avocat. Or, l’argent récolté ne pouvait être utilisé que pour payer ses droits de défense, comme le stipulait l’appel aux dons.