Affaire Aurélie Vaquier : comment le corps de la jeune femme a été découvert grâce à la science
LES LABOS DU CRIME – Souvenez-vous, il y a quelques semaines, le corps d’Aurélie Vaquier était retrouvé enfoui dans le sol de sa propre maison dans l’Hérault. Dans ce dossier, une nouvelle fois la science est au service de l’enquête. Récit.
Affaire Aurélie Vaquier : la science au service de l’enquête Écouter Affaire Aurélie Vaquier : comment le corps de la jeune femme a été découvert grâce à la science (rtl.fr)
Alice Moreno publié le 07/08/2021 à 16:01 – mis à jour le 07/08/2021 à 16:10
24 février 2021, un homme se présente à la gendarmerie de Bédarieux, dans l’Hérault. Samir signale la disparition de sa compagne Aurélie. Elle aurait quitté le domicile conjugal un mois plus tôt pour « faire un break », dit-il. Mais depuis, tout le monde est sans nouvelles de la jeune femme de 38 ans.
Un important dispositif de recherche est déployé. Ses amis ne croient pas à une disparition volontaire. Un départ pour une secte? Le parquet de Béziers a ouvert une information judiciaire pour enlèvement et séquestration.
Son compagnon est le dernier à avoir vu Aurélie le 7 avril. Les enquêteurs perquisitionnent la petite maison que partageait le couple. Une estrade en bois attire l’attention des gendarmes. Ils déblaient les sacs usagés, les cartons, la moquette qui la recouvre, arrache le plancher et tombe sur un sarcophage en béton qui renferme le corps de la jeune femme. Samir est mis en examen pour meurtre aggravé.
Un radar à l’origine de la découverte du corps
C’est un radar qui a permis la détection du cadavre d’Aurélie, un boîtier ultra sophistiqué qui scanne les sols, les murs, les plafonds grâce à un système d’ondes, les irrégularités : « on a fait un sondage radar de l’intégralité de l’habitation et une anomalie est apparue », explique le chef d’escadron Hervé Daudigny, de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, « on détermine assez précisément la profondeur du corps ».
Une fois le signal reçu, les chiens entrent en piste au dessus du sarcophage en béton. Leur flair détecte l’odeur de la mort : « on travaille de manière quasi-systématique avec les maîtres chiens et on fait ce qu’on appelle une double confirmation », poursuit le chef d’escadron, « on vient ainsi percer la dalle et les chiens en fuite passent au dessus de l’endroit de l’anomalie qui était détectée. Et là, si les chiens marquent, on se pose encore plus de questions. Et donc, à partir de ce moment là, on a décidé de casser la dalle à l’excavation. On s’est assez vite rendu compte qu’il y avait un corps qui était présent sous la dalle » conclut-il.
Une mèche de cheveux ensanglantées apparaît alors, puis le corps tout entier d’Aurélie. La découverte sordide a été rendue possible grâce à un radar de petite taille. Ces outils, de plus en plus petits, sont des « outils d’avenir« , nous explique Hervé Daudigny, « de la taille de la moitié d’une boîte de chaussure. » Des outils plus petits et plus précis permettront d’explorer davantage de zone qui renferme des corps, des armes, des stupéfiants, les clés des dossiers les plus mystérieux.