A Loches, les gendarmes produisent leur propre miel
Publié le 04/07/2022 à 15:40 | Mis à jour le 04/07/2022 à 16:33
GENDARMERIE
INDRE-ET-LOIRE
Comme tous les jours, l’adjudant T. enfile sa combinaison et ses gants pour rendre visite à ses abeilles. Trois ruches, installées à l’arrière de la brigade de gendarmerie de Loches, que ce gendarme-apiculteur bichonne. « Je viens du monde agricole. Quand j’étais plus jeune, je faisais du miel avec mon grand-père, qui était apiculteur », explique le militaire.
À l’origine de l’initiative il y a un appel à projets, lancé par le ministère de l’Intérieur l’an dernier, dans le cadre de la mission développement durable. « C’est une réponse de la gendarmerie à la question de la protection de l’environnement », abonde le chef d’escadron Charles Abadie, commandant de la compagnie de Loches.
« Sur le temps libre pas le temps de travail »
« Quand nous avons reçu l’appel à projets, on était deux sur la compagnie à y répondre, à vouloir faire du miel », note l’adjudant T. Lauréats, les gendarmes lochois ont bénéficié d’un financement de 6.000 €, permettant aussi l’installation d’un nichoir à oiseaux en partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux. Les gendarmes-apiculteurs ont aussi bénéficié d’une formation d’une semaine.
Cinq ruches sont finalement installées sur le territoire de la compagnie, en mars : trois à Loches et deux à Cormery. Trois gendarmes-apiculteurs s’en occupent. « À Loches on est deux et il y a un collègue à Cormery », détaille l’adjudant T. Une occupation « sur le temps libre, pas sur le temps de travail », insiste le chef d’escadron Abadie.
En revanche, il n’est pas prévu de commercialiser le miel à l’extérieur. Les ventes sont faites en interne, via le comité des loisirs de la caserne. Les recettes permettent de financer le Noël des enfants des gendarmes.
La première récolte a été faite en mai dernier et 31 kg de nectar ont été mis en pot. Des contenants acquis grâce à l’aide de deux mécènes, tout comme le matériel d’apiculture et les trois combinaisons. Une deuxième récolte est prévue dans l’année, pour le plus grand bonheur des gendarmes et de leur famille.
Julien LUCAS
Journaliste, rédaction de Loches