Message de voeux de M. Manuel Valls aux personnels du ministère de l’Intérieur
Au cours de l’année qui vient de s’achever, nombreuses ont été les réalisations au sein du ministère de l’Intérieur. Et alors que 2014 débute, je souhaite, tout d’abord, vous faire part de ma reconnaissance pour ce qui a été accompli. Je veux également nous inviter à l’engagement et à l’enthousiasme pour tout ce que nous aurons à accomplir au cours des douze prochains mois.
Le ministère de l’Intérieur, par son champ de compétences, est placé en première ligne. Nos concitoyens expriment envers ses femmes et ses hommes, envers vous tous, des attentes fortes. Je sais qu’ils ont également pour vous, et les missions que vous assumez, une profonde estime.
La lutte contre la délinquance et la criminalité réclame des dispositifs adaptés permettant de toujours gagner en efficacité. C’est le but notamment des zones de sécurité prioritaires, désormais au nombre de 80, et qui apportent des premiers résultats très encourageants. La méthode est donc la bonne. Il faut persévérer.
Le nouveau code de déontologie est en vigueur. C’est un message de confiance envoyé à la population, tout comme le numéro d’identification sur les uniformes et les brassards. Il s’agit là de réaffirmer les valeurs qui animent les policiers et les gendarmes, et qui sont parfaitement compatibles avec l’efficacité et la fermeté en matière de lutte contre la délinquance.
Notre monde est riche d’opportunités. Il est tout autant porteur de menaces auxquelles nous devons savoir faire face. Une réforme de notre renseignement était nécessaire. La création de la DGSI et la consolidation du renseignement territorial constituent des avancées ambitieuses qui nous permettront, grâce à une parfaite coordination, d’asseoir notre réactivité.
Une réactivité également fondamentale face à l’urgence, aux dangers, aux crises de toutes natures. Et je veux saluer l’action continue des personnels de la sécurité civile et de tous les sapeurs-pompiers de France qui, chaque jour, chaque nuit, viennent en aide. Aux côtés des sapeurs-pompiers militaires et professionnels, il y a les 200 000 volontaires dont je connais le dévouement. Il faut pérenniser ce fonctionnement qui fait l’identité et la force de notre modèle de sécurité civile. Et le Président de la République s’y est engagé, avec énergie, en octobre, lors du 120e congrès de la FNSP.
La sécurité civile illustre l’importance du partenariat entre les collectivités territoriales et l’Etat, garant de l’égalité de traitement de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire. Comme vous tous, je crois profondément au rôle de l’Etat dont il faut conforter les missions. Mais je sais aussi que la pertinence de ses réponses passe par sa capacité à se réformer. Je dirais même à se réinventer à l’image des maisons de l’Etat qui se mettent progressivement en place.
Je connais les efforts accomplis par les personnels de l’administration centrale et des préfectures. Ils contribuent à bâtir un service public moderne, en phase avec les exigences de notre temps. C’est notamment le cas en matière de traitement des demandes de naturalisation ou d’amélioration de l’accueil des étrangers. Dans ces deux domaines, beaucoup a déjà été fait. Il reste maintenant à engager deux réformes d’ampleur : notre droit d’asile qu’il faut sauver et notre politique d’accueil des immigrés nouvellement arrivés qu’il faut refonder.
La gestion de nos flux migratoires réclame un engagement continu. La lutte contre l’immigration irrégulière doit être une priorité. Et j’attends beaucoup de l’ensemble des services impliqués.
En 2014, nous devons poursuivre nos efforts. Ils auront d’autant plus d’effets qu’ils s’accompagneront de la cohésion et l’entraide qui caractérisent le ministère de l’Intérieur.
Sans vous, sans votre action, sans ordre, il n’y a pas de progrès possible.
Bonne année à vous toutes et vous tous, au service de la France.
