« T’as vu papa, j’en ai eu un » : Après avoir percuté un gendarme, le jeune conducteur provoque les militaires à l’arrivée de son père
- Camille
- 21/12/2024
- 17:00
Le 13 octobre dernier, à la sortie de la boîte de nuit Le Tremplin à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) un contrôle a viré au drame. Lors de celui-ci, un jeune homme de 20 ans a volontairement foncé sur un gendarme, le blessant grièvement.
Une nuit de fête qui tourne à l’attaque
Il est environ 3 heures du matin lorsque les gendarmes installent un point de contrôle à la sortie de la discothèque. Comme le relate Ouest-France, lampes en main, chasubles fluorescentes sur les épaules, ils signalent leur présence. C’est alors qu’un cri retentit : « Ça arrive, ça arrive fort, écartez-vous ! ». Une Fiat Punto fonce à vive allure.
Le véhicule roule à près de 110 km/h selon des témoins. Au volant, un jeune homme alcoolisé, sous l’emprise de stupéfiants et sans permis, accompagne de quatre amis. En pleine course, la voiture percute un autre véhicule, effectue une embardée et percute violemment un adjudant-chef. Le militaire est projeté sur plusieurs mètres, souffrant de graves blessures à la tête et aux genoux. Les médecins lui attribuent 90 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Une arrestation sous tension
Malgré le choc, le conducteur tente de reprendre le contrôle du véhicule, avant de s’immobiliser après un tête-à-queue. Les gendarmes brisent la vitre, extraient et interpellent le jeune homme. Celui-ci et ses amis s’en prennent alors verbalement aux forces de l’ordre, proférant des insultes à caractère raciste.
Interrogé, le conducteur prétend avoir été pris à partie par des individus sur le parking de la boîte de nuit, ce qui l’aurait poussé à fuir dans la panique. Peu après son arrestation, son père arrive sur les lieux, à qui le jeune homme lance afin de provoquer les gendarmes : « Tu as vu papa, je suis un homme, j’en ai eu un, il faut maintenant avoir les autres. »
Une demande de remise en liberté rejetée
Placé en détention provisoire, le jeune homme comparaissait jeudi 19 décembre 2024 devant la Chambre de l’instruction de Rennes pour demander sa remise en liberté. Son avocat, Me Birrien, plaide une erreur : « Il s’est trompé de pédale. Il a perdu pied sous l’effet des stupéfiants. »
Face aux juges, le jeune homme exprime des remords : « Je suis désolé pour le gendarme, j’y pense beaucoup. Je ne bois jamais, ce n’est pas moi qui ai fait ça, c’est l’alcool. » Un discours qui n’a pas su convaincre. La justice a refusé sa remise en liberté. Il restera en prison jusqu’à son procès, attendu dans les mois à venir.