Miss France 2025 : Manon Le Maou, la Gendarme Miraculée
- Camille
- 14/12/2024
- 18:00
Manon Le Maou, 28 ans, n’est pas une candidate comme les autres au concours de Miss France 2025. Cette jeune femme, gendarme de carrière, a failli perdre la vie dans un accident de service.
Pourtant, malgré la gravité de l’accident, Manon a trouvé la force de rebondir et de se présenter à l’élection de Miss Franche-Comté. Un parcours impressionnant qui témoigne de sa résilience et de sa détermination.
Il y a deux ans, Manon Le Maou vivait un véritable cauchemar. En intervention dans le cadre d’un refus d’obtempérer, la gendarme a été percutée par un fuyard à bord de son véhicule. L’impact fut violent et la voiture a chuté dans un ravin. « Ça m’a paru hyper long. La vie humaine est si fragile », confie-t-elle.
Elle se souvient de l’odeur du feu, du visage en sang, mais aussi du courage qu’elle a dû puiser en elle pour sauver son collègue et remonter le ravin. Malgré la violence du choc et les blessures graves, elle a survécu. « Un arbre s’est encastré dans la voiture, j’ai tout pris dans le visage, mais il nous a sauvés », raconte Manon. Elle passera un mois à l’hôpital pour se remettre de ses blessures.
Sur son lit d’hôpital, Manon fait un choix audacieux : elle décide de participer à Miss France. « Je suis la deuxième plus vieille ! », rigole-t-elle aujourd’hui, en se réjouissant d’être entourée de jeunes filles plus jeunes qu’elle. Si plus jeune, elle n’aurait « jamais osé » franchir le pas par crainte des jugements, aujourd’hui, elle est prête à s’affirmer. « On est très exposées, et toutes les filles dans le bus ont forcément eu des commentaires agressifs sur les réseaux », témoigne-t-elle au Parisien.
Avant même de devenir Miss Franche-Comté, Manon avait déjà tenté sa chance l’année précédente en Corse, où elle travaille. Bien qu’elle finisse deuxième dauphine, sa détermination n’a pas faibli. Cette année, elle revient sur ses terres natales et triomphe, conquérant le titre de Miss Franche-Comté avec un projet atypique.
En effet, la création de sa robe pour l’élection régionale a été un véritable défi. « Un projet, un papa, une robe, une histoire », raconte-t-elle sur Instagram, en évoquant la complicité avec son père, ancien gendarme, qui l’a aidée à réaliser sa tenue en un temps record de deux semaines.
Manon Le Maou incarne l’esprit de la gendarmerie, un métier qu’elle exerce depuis neuf ans et qui l’a conduite dans des régions diverses telles que l’Alsace, l’Île-de-France et la Corse. À Dole, lors de l’élection de Miss Franche-Comté, elle a marqué l’histoire de la région, qui n’avait pas vu une Miss élue depuis 1927. « Bonne chance collègue ! » lui ont lancé ses collègues de brigade, fiers de son parcours. Aujourd’hui, la gendarme n’a qu’un seul objectif : porter sa région, sa famille et son métier au plus haut niveau.
Manon Le Maou, par son courage et sa détermination, prouve que parfois, il faut briser les barrières et aller au-delà des blessures, qu’elles soient physiques ou sociales. Pour elle, devenir Miss n’a rien d’un accident. C’est le fruit d’un combat de chaque instant.
