Méga-bassines à Sainte-Soline : un haut gradé de la gendarmerie tacle la Ligue des droits de l’homme
Article de JM • Il y a 3 h
Samedi 25 mars 2023, la manifestation contre le projet de méga-bassines à Sainte-Soline avait tourné en violents affrontements entre opposants et forces de l’ordre. En juillet, la polémique continue quant à l’action des pouvoirs publics ce jour-là© Yohann Bonnet/AFP
Le général Alain Pidoux, chef de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale a critiqué, mercredi 12 juillet 2023, devant une commission parlementaire de l’Assemblée nationale, un rapport de la Ligue des droits de l’Homme qui a sévèrement remis en cause l’attitude des pouvoirs publics lors d’une manifestation contre des méga-bassines à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Au cours de ce rassemblement, le 25 mars, de violents affrontements avaient eu lieu.
Le bras de fer entre la Ligue des droits de l’homme (LDH) et les autorités publiques se poursuit à la suite des violents affrontements qui ont eu lieu samedi 25 mars, lors d’une manifestation contre le projet de méga-bassines à Sainte-Soline dans les Deux -Sèvres.
Dans un rapport publié lundi 10 juillet, la LDH a sévèrement critiqué l’action de la gendarmerie et de la préfecture lors du rassemblement. Lors des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, deux hommes avaient été grièvement blessés et avaient passé plusieurs semaines dans le coma.
La LDH a notamment pointé dans son document « l’absence d’anticipation des pouvoirs publics » et « une volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite ». Dans un communiqué, la préfète des Deux-Sèvres avait réfuté ces accusations.
« Je suis surpris qu’on puisse écrire plus de 140 pages comme ça »
Interrogé par une commission parlementaire à l’Assemblée nationale, le général Alain Pidoux, chef de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale ne s’est pas montré tendre avec le rapport de la LDH. « J’ai été très surpris qu’on puisse écrire plus de 140 pages comme ça », a-t-il déclaré lors de son audition filmée et reprise par LCP.
Le haut gradé a déclaré : « Ce que je peux vous dire c’est qu’il y a quatre enquêtes en cours. » Au sujet de l’organisation des secours ce jour-là : « Nous avons saisi des heures de vidéo, je n’ai pas vu, alors qu’aujourd’hui tout est filmé et que la LDH bénéficiait de drones, des gendarmes bloquant une ambulance. »
Le général Pidoux a ajouté : « Par contre, j’ai vu des prospectus sur place disant de ne pas aller voir les secours sur place. ». « Je suis serein face aux actions en justice menées sous le contrôle du procureur de la République », a-t-il conclu.
Selon les organisateurs, 30 000 personnes avaient participé à la manifestation du 25 mars, et 200 d’entre elles avaient été blessées dont 40 gravement. Les autorités, elles, faisaient état de 6 000 à 8 000 personnes présentes. D’après les chiffres officiels, 5 015 grenades lacrymogènes ont été tirées, soit environ une par seconde.
