Deux gendarmes blessés lors d’un refus d’obtempérer en Creuse, un Britannique activement recherché
Publié
le 25/08/2022 à 20h48
Mis à jourMis à jour
le 25/08/2022 à 23h13
Lors d’une opération de contrôle à Vidaillat, ce jeudi 25 août, deux gendarmes ont été légèrement blessés par un véhicule ayant pris la fuite. Deux gendarmes ont été légèrement blessés par un véhicule ayant pris la fuite. Transportés au Centre hospitalier de Guéret, ils en sont sortis dans la soirée. Le chauffard, très connu outre-Manche, est toujours recherché.
Ce jeudi 25 août, deux gendarmes de la Creuse ont été blessés lors d’une opération de controle à Vidaillat, dans le sud du département.
Selon les premiers éléments fournis par la gendarmerie de Guéret et par la procureure de la République, Alexandra Pethieu, les militaires étaient en appui d’un contrôle de la DETSPP d’un élevage de chiens en cage dans une maison habitée par un couple de Britanniques.
Un drôle de sujet britannique très connu en Angleterre
L’opération a mal tourné à partir de l’arrivée d’un des occupants, un homme d’une cinquantaine d’années, sur sa propriété. Faisant d’abord mine de se soumettre au contrôle, il a ensuite rapidement redémarré son véhicule et foncé sur deux militaires. Blessés, ces derniers ont été transférés au Centre hospitalier de Guéret. Leur pronostic vital n’était toutefois pas engagé et ils ont pu ressortir de l’hôpital en début de soirée. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin leur a apporté son soutien, via les réseaux sociaux.
Le chauffard est lui toujours en fuite et recherché par les gendarmes des départements de la Creuse, de la Haute-Vienne, de la Corrèze, de l’Allier, de l’Indre et du Puy-de-Dôme. Selon la maire de Vidaillat, Martine Laporte, le Britannique est arrivé en 2015 avec sa compagne. L’élue assure que l’homme est très connu outre-Manche pour des faits d’escroquerie à l’encontre de plusieurs femmes. Des faits qualifiés par la justice britannique « d’enlèvement » qui l’avait fait condamner à perpétuité en première instance.
La maire de Vidaillat a alerté les autorités
Martine Laporte avertissait depuis deux ans sur ce personnage et du risque d’emprise du quinquagénaire sur sa compagne. Éleveuse de chiens plutôt réputée, celle-ci vivait complètement recluse dans la maison de Vidaillat, refusant tout contact avec les habitants et Martine Laporte elle-même. Et ce, alors que son compagnon n’apparaissait qu’épisodiquement, toutes les deux ou trois semaines, voire tous les deux mois, du fait d’allers-retours réguliers en Angleterre. Il y a quatre, cinq mois, un tournant s’est opéré : les enfants de l’éleveuse ont fini par contacter la maire de Vidaillat par Internet, cherchant à savoir si leur mère n’habitait pas dans la commune puisque pour eux, elle était… portée disparue.
Les enfants ont retrouvé leur mère et ont fini de la convaincre de porter plainte et de faire don des chiens à la SPA. C’est dans ce cadre que le contrôle de la DDETSPP a eu lieu avec les gendarmes en appui.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Guéret pour “tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique”.
Daniel Lauret