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À Marseille, des chevaux sur la plage

Pour la saison estivale, un groupe de cavalerie de la Garde républicaine marseillaise a été affecté à la surveillance du littoral.

LOUISA DESTUGUES / MARSEILLE / 23/07/2022 | 08H09

Deux gendarmes de la cavalerie, en patrouille sur la plage. PHOTO L.D.( Louisa Destugues )

Les chevaux intéressent plus les enfants que la plage », s’amuse une maman quand sa fille court vers les animaux. Ils sont sept chevaux et dix gendarmes à se relayer afin d’assurer la sécurité sur les plages du Prado pour l’été. Cette décision a été prise par la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri.

Stationnement et verbalisation font partie des missions données aux cavaliers de la gendarmerie. « L’année dernière, plusieurs centaines de procès-verbaux ont été distribuées, mais il y a certaines actions que l’on ne quantifie pas, comme leur rôle de dissuasion. Ces chevaux sont impressionnants et intimident les délinquants», souligne la préfète.

« On fait surtout de la prévention, on profite des chevaux pour faire de la communication, comme on dit “les enfants arrivent et les parents suivent”»indique Julie Philibert, gendarme au régiment de cavalerie depuis 13 ans, dont 10 à Paris«Quand ils passent à côté de nous, ils nous parlent de ce qu’ils ont vu ou entendu de suspect. Ils n’osent pas forcément taper à la vitre quand on est en voiture, mais là on se déplace à leur vitesse alors on est plus accessibles », témoigne-t-elle.Le respect des montures avant tout

Sur terre, à vélo ou à cheval, les gendarmes sont toujours en binôme. Ces patrouilles s’effectuent trois fois par jour sur une durée de trois heures afin de préserver les chevaux. « Forcément, on essaye de sortir aux heures les plus fraîches pour le bien-être des animaux, mais il faut surtout être là pour les gens qui sortent l’après-midi, toujours dans le respect des montures bien sûr», indique Julie Philibert. Des points d’eau douce sont disponibles tout le long de leurs patrouilles et si l’une des montures fatigue, ils rentrent au centre équestre de Pastré, leur base.

« Travailler sur la plage ce n’est pas si compliqué: il y a toujours de l’air. Par contre ce à quoi il faut faire attention ce sont les enfants. Regardez: mon cheval fait 600kg, le petit garçon est pieds nus et il est à 10cm de son sabot. On reçoit une formation mais il faut faire attention à l’environnement», explique Julie Philibert.

La cavalière monte Eros, arrivé à Marseille en 2020. À 9 ans, il est le plus jeune cheval de la brigade. Les animaux destinés à la cavalerie sont achetés à l’âge de deux ans et formés en trois ans.

Toute l’année, les membres de la cavalerie sont mis à contribution. En ce moment, ils surveillent les massifs afin de repérer d’éventuels départs de feu. Plus largement, la préfète pense également ouvrir une brigade équestre à la police marseillaise.

Source : www.lamarseillaise.fr

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