Un polytechnicien chez les gendarmes
A NE PAS LOUPER MÉRU ET SON CANTON vendredi 8 avril 2022 18 h 23 min
By L’Echo du Thelle Share
Octave Charrin, élève à Polytechnique, a effectué un stage en immersion à la compagnie de gendarmerie de Méru.
Après un bac S et une prépa scientifique en filière PC (physique et chimie), Octave Charrin, 20 ans, a intégré en septembre dernier la prestigieuse école Polytechnique, à Palaiseau (Essonne). Baptisée l’X, elle forme des ingénieurs. Passage obligé de son cursus, Octave a dû effectuer son stage de première année dans l’un des corps de l’armée.
“J’ai fait le choix d’être affecté en gendarmerie”, indique le jeune homme, originaire du Val d’Oise. Après un mois au camp militaire de la Courtine (dans la Creuse), puis deux mois à l’école des officiers de la gendarmerie nationale à Melun (77), Octave a intégré pendant 4 mois la compagnie de Méru, sous le commandement du Lieutenant Colonel Daniel Pedretti. “On m’avait dit que c’était un secteur où il y avait des choses très variées à découvrir. C’est la première raison pour laquelle j’ai choisi Méru”.
Ce stage commencé le 29 novembre dernier, vient de s’achever ce 1er avril. “Il m’a permis une totale immersion au sein de cette institution dont je ne connaissais pas du tout le fonctionnement. J’ai eu l’opportunité d’en découvrir de nombreuses facettes au sein des différents services. Je suis allé sur le terrain pour observer les gendarmes durant leurs interventions, pour les accompagner lors des patrouilles, des perquisitions, lors des contacts avec les élus…. J’ai également été détaché au sein du PSIG et des autres brigades de la compagnie.” Octave est ravi de cette première expérience professionnelle : “ J’ai rencontré beaucoup de monde. Ce fut très enrichissant et cela m’a permis d’acquérir des compétences humaines et relationnelles qui me serviront plus tard professionnellement.”
Sur le terrain, rien ne distinguait Octave des autres gendarmes puisqu’il portait le même uniforme et le même équipement. “Ça fait bizarre au début, surtout de porter une arme car c’est une grosse responsabilité, confie le jeune homme qui a aussi apprécié le contact avec la population “Cette proximité m’a permis de découvrir des réalités sociales que je ne connaissais pas.” Mais Octave n’était pas là qu’en tant qu’observateur. “Le colonel m’a chargé d’une mission. J’ai créé une carte interactive numérique répertoriant les commerces et entreprises de Méru. Cliquer sur des icônes donne accès à des informations liées à ces commerces (alarme, objets sensibles, nombre d’employés, etc.). Des données que les gendarmes peuvent consulter sur leurs tablettes. J’ai également mis des informations à destination de la population sur le panneau pocket de la gendarmerie.”
Fort de cette expérience, Octave Charrin dit que ce qui l’a le plus marqué “Ce sont les valeurs humanites des gendarmes et leur dévouement pour mener à bien leur mission, c’est remarquable“. Le jeune homme a repris le chemin des bancs de Polytechnique. Dans quelques années, il se rappellera qu’il aura porté l’uniforme de la gendarmerie. “Comme je parle Japonais, j’aimerai plus tard peut-être travailler entre le France et le Japon dans le cadre de relations internationales, mais je n’ai pas encore d’idées précises. Les 4 ans que vont durer ses études lui permettront de se décider.
Sandrine Raffin
