Pont-Sainte-Maxence. Le maire satisfait d’accueillir de nouveaux gendarmes : «Nous réinstallons du service public»
La ville de Pont-Sainte-Maxence (Oise) a été retenue pour accueillir la gendarmerie prévôtale de la Direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN), représentant 24 agents du ministère de l’Intérieur. L’installation est prévue à compter du troisième trimestre de l’année 2023.
18 MARS 2022 Par Otto Beaumont-Senn
«Il y aura du bleu supplémentaire à Pont-Sainte-Maxence et des képis, du bleu comme j’aime, cela valorise la ville de Pont-Sainte-Maxence. Et le maire ne peut que se féliciter de ce choix», commente Arnaud Dumontier. Lors de son déplacement à la préfecture de Corrèze en septembre 2021, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait annoncé que des agents du ministère, en poste en Ile-de-France, seraient réinstallés dans des villes candidates à les accueillir. Le 15 septembre de la même année, le ministre de l’Intérieur s’était d’ailleurs rendu à Pont-Sainte-Maxence dans le cadre de l’installation d’une nouvelle antenne de police municipale / gendarmerie dans le quartier du Fond-Robin.
Arnaud Dumontier avait eu tout le temps de vanter les qualités de sa ville et surtout, son intention de réaffirmer son engagement au côté des services de police et de gendarmerie. Les propos avaient reçu une oreille attentive du ministre. Encore fallait-il que le dossier tienne la route. Apparemment, c’est le cas. Arnaud Dumontier, maire de Pont-Sainte-Maxence ne cache donc pas sa satisfaction. La ville de Pont-Sainte-Maxence a été prévenue officiellement ce mercredi 16 mars dans l’après-midi. Pont est la seule ville de l’Oise retenue pour accueillir l’un des services d’administration centrale. Beauvais et Compiègne étaient également candidats. Le choix pour Pont s’est porté sur la direction générale de la gendarmerie nationale, service pour lequel la ville candidatait. La prévôté intégrera la petite ville chef-lieu de communauté de communes et de canton à la fin de l’année 2023.
Grille de critères
«2023, c’est demain. Il faut donc aller vite, mais nous serons prêts à accueillir ce service de 24 agents», précise le premier magistrat. «Les candidatures ont été examinées à partir d’une grille de critères tenant compte de l’offre immobilière, mais aussi du cadre de vie, de la mobilisation locale autour du projet, et de l’appui que pourrait apporter cette implantation pour soutenir le développement local», explique-t-on en préfecture. Pont-Sainte-Maxence dispose d’un équipement quasi-prêt pour accueillir la prévôté, autrement dit, la police judiciaire de la gendarmerie nationale. Il s’agit de l’ancien Hôtel des finances publiques, à l’angle de la rue Charles Lescot et de la rue du soldat Georges Meyer, et dont les services ont été déplacés et fermés pour certains, ceci malgré de multiples protestations et manifestations. «Un service d’État ferme et nous en récupérons un autre. Là où la plupart des services d’état désertent, nous, à Pont-Sainte-Maxence nous réinstallons du service public. Entre l’arrivée de la prévôté et le futur lycée, cela représente des atouts majeurs pour l’avenir de notre ville», commente le maire. Il faudra toutefois entreprendre quelques travaux et repenser le stationnement dans le quartier. «Cela ne devrait pas poser de problème important. Il y a un potentiel autour et à proximité de ce bâtiment», estime Arnaud Dumontier. À noter qu’à la suite de cette installation, d’autres évolutions majeures devraient être mises au crédit de la gendarmerie. L’une d’elles, et non des moindres, devrait être la création d’une nouvelle caserne de gendarmerie.
Police judiciaire militaire
La Gendarmerie prévôtale – ou prévôté – est une formation de la gendarmerie nationale française dont la mission principale est la police judiciaire militaire auprès des forces armées françaises stationnées hors du territoire français. En temps de paix, la gendarmerie encadre la conscription et participe à l’administration des réserves, elle escorte les convois de munitions et surveille les corps de troupe en marche, elle contrôle les militaires en congé ou en déplacement, elle recherche les insoumis, les déserteurs et ceux qui les aident, elle fournit des officiers de police judiciaire aux tribunaux militaires et elle assure les transfèrements des prisonniers militaires. En temps de guerre, la gendarmerie exerce ses missions de police militaire générale et de police judiciaire militaire par l’intermédiaire d’une organisation spéciale, la prévôté, qui tire son nom de la maréchaussée.