FAITS DIVERS
Lézignan-Corbières : deux ados tabassent un gendarme, le procureur de la République appelle au respect du « bien vivre-ensemble »
Jeudi 10 mars, deux collégiens de 14 ans de Lézignan-Corbières (Aude) s’en sont violemment pris à un gendarme devant ses propres enfants. Le procureur de la République a souhaité jouer l’apaisement.
Une histoire hallucinante du début à la fin. Jeudi 10 mars, alors qu’il emmenait ses enfants à l’école, un gendarme a été violemment tabassé par deux collégiens âgés de 14 ans à Lézignan-Corbière (Aude), rapporte La Dépêche. Le militaire, en civil, emmenait donc ses jeunes enfants à l’école lorsqu’il a vu ces deux individus au milieu de la route dans une impasse. Il leur a alors intimé l’ordre de se rendre à l’école. Mais ceux-ci ont refusé d’obtempérer, avant de l’insulter et le menacer. À la descente de son véhicule, le père de famille a fait état de sa qualité de gendarme, ce qui n’a pas empêché les deux adolescents de le rouer de coups, sous les regards terrorisés des enfants du militaire. Prenant alors leurs jambes à leur cou, les deux collégiens ont fui jusqu’à leur établissement, poursuivis par le gendarme, affirmant même qu’ils venaient de se faire agresser. Ils ont même déposé plainte.
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Le procureur de la République prêche le « bien vivre-ensemble »
Pour calmer les choses, le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous, a décidé d’intervenir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa réaction s’est révélée proprement hallucinante de laxisme. Dessaisissant la gendarmerie de Lézignan-Corbières de l’enquête en flagrance, avant de saisir la brigade de recherches de Narbonne avec l’accord du commandant de compagnie qui a, de son côté, confié les investigations à la brigade de Vinassan, Eric Camous s’est rendu au collège de Lézignan-Corbière pour y faire cette déclaration : « L’école, quand elle a mis en protection ces deux jeunes qui ont accouru vers elle, a joué son rôle pleinement. Je me suis déplacé car ce triste événement a ému les élèves du collège. Ils ont entendu les propos des deux adolescents qui, au regard des éléments dont je dispose, sont faux. J’ai voulu sensibiliser à la problématique des violences, du respect des adultes, de la tranquillité d’autrui et sur le bien-vivre ensemble : une action qui s’inscrit dans la droite ligne de la réunion organisée à l’automne dernier avec les chefs d’établissements. » Pour les sanctions contre les deux élèves coupables de faux-témoignage, on repassera.