Dans le Loiret, la gendarmerie de Château-Renard cible de bombes artisanales
Vendredi 17 décembre 2021 à 16:43 – Par Christophe Dupuy, France Bleu Orléans
Deux bombes artisanales ont explosé dans la nuit du 12 décembre dans la cour de la gendarmerie de Château-Renard dans le Loiret. Trois personnes ont été interpellées et placées en détention provisoire.
Drôle de réveil pour les gendarmes de Château-Renard. Dans la nuit du 12 décembre dernier, deux bombes artisanales ont explosé dans la cour de la caserne de cette brigade de gendarmerie située à l’Est du Loiret. Trois individus, dont deux jeunes de 20 ans, ont été arrêtés et incarcérés avant leur jugement en janvier prochain. Une information France Bleu Orléans confirmée par le parquet de Montargis.
Mélange d’acide chlorhydrique et d’aluminium
Les deux détonations ont été entendues aux alentours de minuit. Réveillés, les militaires sortent alors de leur logement et découvrent des résidus des deux engins explosifs. Il s’agit de bouteilles en PVC remplies d’acide chlorhydrique et de morceaux d’aluminium. Le mélange sous pression provoque une réaction chimique qui déclenche une explosion. Ces explosions n’ont fait aucun blessé et aucun dégât. « Cela aurait pu tomber sur une personne ou mettre le feu indique » Loïc Abrial, le procureur de la République de Montargis qui qualifie « de gravissime le fait de s’attaquer à une gendarmerie« . Une enquête est tout de suite confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Montargis.
Trois individus interpellés
Le jour même, l’examen de la vidéo-surveillance de la commune permet de constater la présence de deux individus aux abords de la gendarmerie à l’heure des explosions. Dans l’après-midi, c’est finalement un des trois protagonistes, un jeune homme âgé de 20 ans, né à Sens dans l’Yonne, qui va se présenter de lui même à la brigade de Château-Renard. Il reconnaît avoir jeté une des bombes artisanales et livre deux comparses qui sont interpellés et placés dans la soirée en garde à vue. Il s’agit d’un autre jeune homme de 20 ans natif d’Amilly et d’un homme plus âgé (39 ans), né à Nemours en Seine-et-Marne. Les délinquants chimistes semblent avoir décidé la fabrication des engins explosifs à l’issue d’une soirée bien arrosée.
Présentés au tribunal judiciaire de Montargis dans le cadre d’une comparution à délai différé, des analyses ADN sont en cours, deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, le troisième laissé libre sous contrôle judiciaire. Ils comparaitront le 21 janvier prochain devant le tribunal judiciaire de Montargis.