Baptême
La gendarmerie de Wormhout renommée en l’honneur d’un gendarme tué pendant la Grande guerre
Jeudi 2 décembre, une cérémonie officielle a eu lieu à la gendarmerie de Wormhout, rue d’Herzeele. La brigade a été renommée « Caserne du gendarme Isaïe-Daniel-Bolllengier » en hommage à un militaire originaire de Rexpoëde et mort pour la France.
Par Manon Desmélie | Publié le 12/12/2021
L’ambiance était solennelle jeudi 2 décembre, au matin, à la caserne de gendarmerie de Wormhout.
Élus wormhoutois et militaires étaient tous réunis pour le baptême du bâtiment, inauguré en 2009. L’objectif ? Que toutes les gendarmeries du secteur portent le nom d’un gendarme. « C’est mon prédécesseur qui avait instauré ça pour pallier un manque », débute le commandant Franck Chacon, de la compagnie de gendarmerie de Dunkerque-Hoymille.
Pour Wormhout, les militaires ont choisi le nom d’Isaïe Daniel Bollengier. « Il s’agit d’honorer un enfant du coin, natif de Rexpoëde, qui a donné sa vie de façon humble », poursuit le commandant Chacon.
C’est sous les yeux de l’assemblée, du sous-préfet de Dunkerque Hervé Tourmente et du sénateur Jean-Pierre Decool, que la cérémonie a pu débuter.
Parmi toutes ces personnes : quatre membres de la famille du gendarme Isaïe Daniel Bollengier, dont son petit-fils, Raymond.
Un discours en son hommage
C’est le commandant Franck Chacon qui a pris la parole pour honorer la mémoire du gendarme Bollengier. « C’est un des premiers tombés pour la France. Il peut et doit encore nous servir d’exemple et de guide, car il n’a pas failli. »
Le militaire, qui donne son nom à la caserne, est mort à Reims au début de la Première guerre mondiale, en 1914, à l’âge de 31 ans. Il était marié et père d’un enfant de 6 ans.
Ses proches émus
Ce baptême a beaucoup touché sa famille. « On a vu que les gendarmes recherchaient des descendants, alors mon père a envoyé des documents sur mon arrière-grand-père », confie Sylvie, l’arrière-petite-fille du gendarme Bollengier.
Pour Raymond, père de Sylvie et petit-fils d’Isaïe Daniel, cette cérémonie lui « a fait un choc et procuré beaucoup d’émotions ». Mais le Dunkerquois a surtout ressenti de la fierté. « C’est un honneur. On sait qu’il s’est battu pour la France. »
À la fin de la cérémonie, des gerbes ont été déposées en dessous de la plaque du gendarme Bollengier. Son nom sera désormais connu de tous les Wormhoutois.