Anniversaire
La gendarmerie à La Charité-sur-Loire, 300 ans d’histoire
Article rédigé par le Régional de Cosne et du Charitois
Publié le 03/10/2021 à 07h05
La gendarmerie de La Charité fête son tricentenaire. À cette occasion, élus et gendarmes ont dévoilé deux plaques commémoratives jumelles à la caserne et à l’hôtel de ville.
Trois cents ans ! La gendarmerie charitoise a 300 ans ! Eh oui, la maréchaussée est présente à La Charité depuis 1720, date des premières implantations de brigades dans les villes comptant des marchés, des foires et situées également à des carrefours de voies de communication.
« Pour atteindre et fêter un tricentenaire, il faut être capable en amont d’innover et de sortir de sa chrysalide, au gré des mutations sociales, sociétales, industrielles et technologiques. C’est aussi 3 siècles d’histoire, 3 siècles de contact humain, 3 siècles d’échange », a soutenu le chef d’escadron Sébastien Bonconor, commandant de la compagnie de gendarmerie de Cosne-sur-Loire, lors de la cérémonie d’anniversaire, matérialisée par la pose de deux plaques commémoratives à la caserne et la mairie.
Le maire Henri Valès a rappelé que la ville était très impliquée dans la sécurité publique qui était « le travail de tous », rappelant sa collaboration active avec la gendarmerie, notamment les actions réalisées dans les écoles et collèges auprès du jeune public. L’occasion également de rappeler les travaux effectués dans la caserne charitoise depuis 2019. Une phase 1 qui a réhabilité l’isolation extérieure des bâtiments, et, en janvier 2022, une phase 2 qui concernera tout l’aménagement intérieur. Au total, un budget de 1,4 million d’euros (dont 700.000 à la charge de la ville).
Henri Valès a également évoqué la prochaine installation de caméras de surveillance dans la ville.
Des Récollets à l’avenue Maréchal-Leclerc
Depuis le début du XIXe siècle, la gendarmerie a occupé divers endroits à La Charité-sur-Loire. Remontons le cours de l’histoire.
En 1804, la gendarmerie occupe une partie du couvent des Récollets, situé sur la place de Gaulle actuelle. L’effectif est composé de seulement deux gendarmes, renforcé par des gardes nationaux lors de situations exceptionnelles.
De 1817 à 1836, la gendarmerie s’installe dans un bâtiment en face de la halle (aujourd’hui, la salle des fêtes). 1836, les désormais trois gendarmes retrouvent les Récollets avec un loyer convenu à la ville. Ils sont logés au premier étage et, possèdent une écurie et un magasin à fourrage au rez-de-chaussée. Mais l’immeuble se dégrade. En 1867, face à une réhabilitation trop coûteuse, la municipalité décide de ne pas renouveler le bail et engage la démolition du bâtiment.
Selon un vote du conseil municipal, la gendarmerie se serait établie près de la porte de Paris, d’autres sources mentionnent une installation dans une maison de la rue des Hôtelleries, dont le jardin donnait sur le quai de Loire.
Installation rue du Nord
En tout cas, en 1892, la brigade de 6 gendarmes déménage dans une maison de ville, 8 rue du Nord, avec un jardin, un étage et des dépendances, dans la cour une écurie abrite les chevaux et les bicyclettes.
Dans les années 1920, on envisage un déplacement dans l’école des filles de la montée Saint-Jacques (actuelle perception) ou au Champ du Seigneur, tout nouveau quartier. Finalement, la nouvelle gendarmerie est construite rue Edmond-Bouy et prend possession des lieux en juin 1938. Construite en hauteur, elle possède des appartements assez spacieux avec tout le confort, les bureaux occupent le rez-de-chaussée. Dans la cour, un bâtiment à part abrite les chambres de sûreté et un garage. Chaque gendarme dispose d’un petit jardin personnel, d’un grenier, d’une cave et d’un bûcher.
En 1974, la gendarmerie compte 6 gendarmes et 2 gradés, puis en 1989, 11 gendarmes auxquels s’ajoute une brigade motorisée de 10 hommes. Faute de place, une partie du personnel est logée dans une HLM voisine.
En 1994, la nouvelle gendarmerie est construite avenue du Maréchal-Leclerc, avec des immeubles d’habitation et des locaux administratifs distincts. La brigade territoriale se compose alors de 11 personnes et d’un peloton motorisé (PMO).
Aujourd’hui, la communauté de brigades regroupe 24 personnels à La Charité, Pouilly et Prémery ; le PMO, 12 personnes.
Frédéric Dumaillet