Isère : le corps d’un homme, disparu en 1961, est finalement identifié
LINFO.RE – créé le 3.10.2021 à 22h17 – La rédaction
En 2010, les équipes de plongeurs des sapeurs-pompiers ont découvert des ossements au fond du lac de Paladru, en Isère. Ce jeune homme était disparu en 1961.
Deux jours de plongée
Des ossements ont été découverts dans le lac Paladru (Isère) en 2010. Les équipes de plongeurs des sapeurs-pompiers les ont retrouvés à 18 mètres de profondeur, relate Le Parisien, sur le récit du Dauphiné Libéré.
Pour fouiller le sol et remonter 80% de ces ossements d’un corps humain, les spécialistes de la gendarmerie ont dû réaliser deux jours de plongée.
Le squelette a été, par la suite, confié aux experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Les résultats des premiers examens ont permis d’affirmer qu’il s’agit des ossements d’un homme, et la piste criminelle est écartée.
Plusieurs avancées de l’enquête
Un appel à témoins a été émis en 2012, en vain. Toutefois, les spécialistes ont estimé qu’il était âgé de 18 à 27 ans au moment de son décès, et qu’il mesurait environ 1,70 m. Après avoir utilisé la technique de datation au carbone 14, un centre spécialisé a réussi à assurer que la mort remontait à une période fixée entre 1955 et 1963. Ces nouvelles données ont permis aux enquêteurs de se replonger dans les archives. Par ailleurs, les gendarmes ont scruté toutes les disparitions de ces années-là, grâce à l’ADN extrait.
Une femme a appelé à la brigade
Malgré ces avancées, le procureur de la République de Bourgoin-Jallieu a clôturé le dossier en 2016. Les ossements ont été inhumés sous X au cimetière de Charavines jusqu’au moment où les gendarmes ont reçu un appel d’une dame de Fontaine (Isère) à la brigade.
Elle a expliqué que son frère s’était noyé dans le lac le 18 juin 1961. Le jeune homme, d’origine algérienne, était venu travailler en France pour subvenir aux besoins de sa famille restée à Constantine.
Cette authentification va permettre aux proches de faire un deuil, impossible depuis 60 ans. « Ce n’est pas tous les jours qu’on sort un ’cold case’ vieux de 60 ans« , a indiqué le chef d’escadron Frédéric Bal, commandant de la compagnie de gendarmerie de La Tour-du-Pin (Isère).