Grégory Villemin : un gendarme qui a travaillé sur l’affaire fait une confession
Près de 37 ans après la mort du petit Grégory à Lépanges-sur-Vologne, le Colonel Étienne Sesmat s’est confié sur l’enquête qui a marqué sa carrière de gendarme, sur le plateau de Ça commence aujourd’hui, le 13 septembre 2021 sur France 2.
Un feuilleton judiciaire sans précédent. Le 16 octobre 1984, un petit garçon de quatre ans, Grégory Villemin, est retrouvé mort et ligoté au pied de la Vologne dans le village de Lépanges-sur-Vologne dans les Vosges. Pour Jean-Marie et Christine Villemin, les parents, c’est le début d’un cauchemar qui dure maintenant depuis 36 ans. À quelques jours de la diffusion de la série TF1, Une affaire Française, basée sur l’histoire du meurtre du petit Grégory, plusieurs protagonistes mêlés à l’enquête ont accepté de se confier sur le plateau de Ça commence aujourd’hui le 13 septembre 2021. Parmi eux, le Colonel Étienne Sesmat, auteur du livre Les Deux affaires Grégory, autrefois co-directeur de l’enquête sur le meurtre de l’enfant. Il a confié à Faustine Bollaert l’un de ses plus grands regrets.
« Je regrette de ne pas avoir été suffisamment près de lui »
À l’époque, la mort de Grégory Villemin provoque un véritable séisme dans le petit village de Lépanges-sur-Vologne. Interrogé à ce sujet par Faustine Bollaert, le Colonel Sesmat s’est souvenu de la pression exercée sur la gendarmerie, au point de ne pas réaliser que les parents du petit Grégory avaient besoin de lui : « Je n’ai qu’un regret moi. Jean-Marie m’avait téléphoné plusieurs fois mais à l’époque on était dans une position très particulière. On était dessaisis, on faisait l’objet de plaintes, la police était là, mettait des écoutes partout », explique-t-il.
Aspiré par l’ampleur de l’affaire, le Colonel Etienne Sesmat estime ne pas s’être rendu assez disponible pour le papa de Grégory Villemin : « Moi je regrette de ne pas avoir suffisamment écouté Jean-Marie. Je regrette de ne pas avoir dépassé ça, de ne pas avoir dépassé cette prudence que je me sentais obligé d’avoir pour mesurer dans quel état de détresse il était. Parce qu’il essayait de s’accrocher un peu à tout le monde. Il était en froid avec sa famille, il était vraiment seul« , a-t-il confié sur le plateau de Ça commence aujourd’hui. Et de conclure : « Je regrette de ne pas avoir été suffisamment près de lui… »
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