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Tablette spéciale violences intrafamiliales : Une première en France
La gendarmerie de la Réunion a mis en service dans sa brigade de Sainte-Marie une tablette spéciale VIF (violences intrafamiliale) permettant aux victimes d’obtenir une prise en charge personnalisée et rapide, sans avoir à s’annoncer publiquement en présence d’autres personnes. Ce système pourrait à terme être utilisé dans toutes les gendarmeries de France.
Par Regis Labrousse – Publié le Mercredi 1 Septembre 2021 à 11:33
Référante VIF au sein de la brigade de Sainte-Marie, la brigadière-cheffe Isabelle nous explique son fonctionnement :
« En quelques clics, c’est fait ! Il y a trois mode de langage : anglais, créole, français. Vous avez ensuite le choix du motif de votre venue ici, la civilité et la validation. À partir de là, retour à l’accueil. Ce qu’a renseigné la personne est transmis sur un écran du chargé d’accueil avec le motif de sa venue et en fonction de ce motif là, il y aura un code couleur qui justifiera une prise en compte immédiate -rouge concernant les VIF – ou différée si la personne peut attendre un petit peu. »
« Lorsque c’est un code rouge, nous savons que cette personne vient pour des infractions de types violences intra-familiales. Cela peut être de type physique, viol, violences verbales, harcèlement ou violences conjugales. Dans ce cas là, la prise en compte sera immédiate par un officier de police judiciaire qui s’occupera de toute la procédure. »
« Cette tablette revêt une confidentialité pour les victimes. Le fait de ne pas s’annoncer publiquement en présence d’autres personnes et annoncer le motif de sa venue, et surtout la prise en compte rapide. Elle passera avant les autres personnes qui étaient présentes. »
« Cette tablette est en test ici à la Réunion sur la brigade de Sainte-Marie, et est amenée a être dispatchée dans les autres unités de métropole et des autres outre-mers. »
Qui va prendre en charge ces VIF, est-ce obligatoirement un personnel féminin ?
« En règle général, c’est l’officier de police judiciaire qui gère ce genre de procédure. À la demande de la victime, si c’est une doléance particulière, des mesures particulières peuvent être mises en place. Un gendarme féminin peut prendre l’audition de la victime, cela ne pose pas de souci. C’es une option qui est proposée. On le sent, si la personne n’est pas à l’aise, le gendarme va automatiquement proposer ou orienter la victime vers un personnel féminin. »
La gendarmerie nationale, et plus particulièrement la gendarmerie de La Réunion par son initiative, met donc un peu plus en avant la prise en charge des victimes de VIF, qui souvent sont enfermées dans un cercle de violence et de mutisme. A noter que la Gendarmerie nationale a mis en place un programme de formation spécifique afin que tous les gendarmes soient formés à l’accueil des victimes de VIF à la fin de l’année 2021.
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