La première gendarmerie nationale a été construite en 1892
Patrimoine, Saint-Mamert-du-Gard
Publié le 31/07/2021 à 05:08 , mis à jour à 05:11
Nous avons vu dans un article précédent comment le local abritant le four communal, après avoir servi de remise au matériel communal, avait été démoli pour laisser sa place au groupe scolaire en 1955.
Une trentaine d’années plus tard, c’est l’ancienne gendarmerie qui a fait les frais de la modification urbanistique du centre du village en s’effaçant devant la construction du foyer communal.
Saint-Mamert ayant été désigné comme chef-lieu de canton, après la Révolution française, il a fallu penser à l’hébergement des militaires qui en formaient la garnison.
Le livre de Louis Bouet, paru en 1991, nous apprend que » les premiers gendarmes de Saint-Mamert étaient logés, paraît-il, dans la maison de Mademoiselle Léonie Granier « . C’est donc chez un particulier qu’ils avaient trouvé le gîte. L’histoire ne dit pas s’ils avaient également le couvert !
Il fallut attendre 1892 pour que soit construite une caserne un peu plus fonctionnelle pour cinq gendarmes et des écuries pour leurs chevaux. Car à l’époque, la maréchaussée était à cheval avant qu’elle ne devienne cycliste dans les années 1930.
Cette gendarmerie était donc située à l’emplacement du foyer communal.
Les années ont passé et il a fallu se rendre à l’évidence : les locaux d’habitation étant très vétustes et ceux des bureaux peu fonctionnels, la construction d’un nouveau bâtiment devenait très urgent.
C’est ainsi qu’est née la gendarmerie du chemin de la gare en 1975 et que le bâtiment datant du XIXe siècle a été désaffecté. Comme il a été dit précédemment, une dizaine d’années plus tard, au cœur de l’été 1985, une entreprise a commencé la démolition de l’ensemble et les soirées festives ont succédé aux interrogatoires en ces lieux.
Seul vestige un chêne planté pour l’Armistice
Le seul témoin de cette époque reste le magnifique chêne qui orne l’entrée principale du foyer communal, rue des écoles. La tradition veut qu’il a été planté au moment de l’Armistice de la Grande guerre, en 1918, par un gendarme. Il s’appelait Gauthier et il était allé chercher le gland, qui est à la naissance de cet arbre, à Montmal, là où se dressent les ruines du moulin à vent.
Aujourd’hui, la gendarmerie a une nouvelle fois déménagé et c’est la caserne du chemin de la Gare qui a été fermée. Les nouveaux locaux ont été inaugurés, au bord de la route départementale 22, en septembre 2019. Ainsi commence une nouvelle histoire.
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