1984 : J’AI DÉFILÉ LE 14 JUILLET
Vidéo.
Après une incorporation au camp militaire de Gendarmerie nationale d’Auxerre, un entrainement de « Grenadier Voltigeur » – ce que l’on nomme couramment les « troupes de chocs » – pour partir au Liban. Me voici, de retour en France, affecté au deuxième régiment d’infanterie de la Garde républicaine. Quelle ne fut pas ma surprise d’être intégré dans les personnels défilant le 14 juillet.
Imaginez la joie d’un jeune officier de réserve descendant la plus belle avenue du monde devant le chef de l’Etat, les ministres, les invités étrangers et tout le gratin. Mais il y eut un « léger » bug dans l’histoire… En fait deux…
C’était sans compter l’idée saugrenu de François Mitterrand de mettre à l’honneur les personnels de la Gendarmerie nationale, non pas dans le défilé traditionnel sur les Champs-Elysées – qui eut lieu entre 10 heures et 11 h 30, sous le thème du quarantième anniversaire de la libération de la France.
Ainsi, il était prévu de présenter aux Parisiens les unités héritières des débarquements de 1944 et, notamment, la 2e division blindée stationnée dans la région parisienne. Au total, ont défilé 5 200 hommes des troupes à pied, 300 cavaliers, 90 motocyclettes, 247 véhicules divers (dont 147 blindés). Pour le défilé aérien, ce fut 68 avions de l’armée de l’air, 11 de l’aéronavale et 22 hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de terre.
Donc… Pas de Gendarmes, pas de Garde républicaine sur les Champs-Elysées mais dans l’après-midi, entre 17 heures et 19 h 15, François Mitterrand avait prévu de se rendre à Melun pour l’hommage spécial à la gendarmerie nationale.
Sauf que… Le président de la république, a eu une idée de « génie » – humour – ; celle de mettre en valeur les personnels de la Gendarmerie national. C’est donc à Melun que j’ai défilé et je dois avouer que ce ne fut pas le grand moment que j’attendais.
Il y assista, sur le champ de manœuvre, à une revue et à un défilé de quatre mille gendarmes, y compris les femmes-gendarmes et les jeunes gendarmes auxiliaires, qui sont des appelés du contingent, et au baptême de la quatre-vingt-huitième promotion » Capitaine Ettori » de l’École des officiers de la gendarmerie nationale, en garnison à Melun.Je vous ai parlé, dans le chapeau de cet article, d’un second « bug ». Peu connu, et cela semble assez incroyable pour les lectrices et les lecteurs de ce billet en 2021, mais le premier président de la république socialiste de la cinquième république avait une peur ; un coup d’état militaire. Ainsi, non content de défiler à Melun, nous le fîmes armes de poings non approvisionnées.
C’est peu dire que la hiérarchie de la Gendarmerie national fut profondément marquée par cette interdiction et, si je puis me permettre, à titre personnel ; je garde encore, après de si longues années, la déception d’avoir arpenté les rues de Melun au lieu de l’avenue des Champs-Elysées.
Sauf que… Le président de la république, a eu une idée de « génie » – humour – ; celle de mettre en valeur les personnels de la Gendarmerie national. C’est donc à Melun que j’ai défilé et je dois avouer que ce ne fut pas le grand moment que j’attendais.
Il y assista, sur le champ de manœuvre, à une revue et à un défilé de quatre mille gendarmes, y compris les femmes-gendarmes et les jeunes gendarmes auxiliaires, qui sont des appelés du contingent, et au baptême de la quatre-vingt-huitième promotion » Capitaine Ettori » de l’École des officiers de la gendarmerie nationale, en garnison à Melun.Je vous ai parlé, dans le chapeau de cet article, d’un second « bug ». Peu connu, et cela semble assez incroyable pour les lectrices et les lecteurs de ce billet en 2021, mais le premier président de la république socialiste de la cinquième république avait une peur ; un coup d’état militaire. Ainsi, non content de défiler à Melun, nous le fîmes armes de poings non approvisionnées.
C’est peu dire que la hiérarchie de la Gendarmerie national fut profondément marquée par cette interdiction et, si je puis me permettre, à titre personnel ; je garde encore, après de si longues années, la déception d’avoir arpenté les rues de Melun au lieu de l’avenue des Champs-Elysées.