PHOTOS/VIDÉO. Les gendarmes veillent sur le lac des Vieilles Forges du haut de leurs impressionnantes montures
MIS EN LIGNE LE 4/07/2021 À 18:48
MÉLANIE DEMAREST LES MAZURES (ARDENNES) LAC DES VIEILLES FORGES
Ce week-end au lac des Vieilles Forges, la patrouille équestre a fait ses premières tournées. Les gendarmes et leurs équidés sillonneront les abords des lieux tous les mercredis, week-ends et jours fériés, jusqu’au 29 août inclus.‹›
« J’adore les chevaux ! » Méline, son maillot de bain sur le dos, photographie les équidés sous tous les angles avec le téléphone de sa maman, Élodie. « Les gens voient une autre facette du métier, ils paraissent plus abordables », glisse cette dernière, tandis que la fillette approche délicatement la main pour caresser la jument, Bytheway, patientant tranquillement à deux pas de Vintage. D’autres enfants lui emboîtent le pas. Attirés comme des aimants par les deux animaux et leurs cavaliers, l’adjudant-chef Morgny et la gendarme Habai. Si le premier est un habitué des lieux, pour la seconde, issue de la brigade de Douzy, dans le Sedanais, c’est une première.
“Les infractions sont surtout liées à l’environnement. Donc il y a une certaine logique à être à cheval pour y répondre”
« Ça change du quotidien et c’est une approche totalement différente », analyse-t-elle. « Les gens voient le gendarme autrement, confirme l’adjudant-chef Morgny, gendarme réserviste, tout comme les cinq autres volontaires qui complètent l’équipe. Le contact est plus facile à passer. » Et c’est bien là tout l’objectif de la mise en place de cette brigade équestre au lac des Vieilles Forges. Parce que leur rôle est essentiellement préventif. Pour le vol, des dégradations sur les véhicules stationnés, des rappels à la réglementation de la pêche, la baignade interdite en dehors des zones délimitées, du code de la route… « Les infractions ici sont surtout liées à l’environnement, avec des feux au sol, des abandons de déchets, du camping non autorisé, cite l’adjudant-chef. Donc il y a une certaine logique d’être à cheval pour y répondre. »
D’autant que l’autre avantage, outre la hauteur une fois installé sur le dos de l’équidé, c’est qu’il permet d’accéder partout, jusqu’à dans l’eau. « On se concentre là où est la population, même s’il nous arrive d’aller dans le hameau », poursuit le gendarme. Un avantage « appréciable » pour Élisabeth Bonillo, la maire des Mazures. « C’est une sécurité pour la commune, ça a un côté rassurant. »
Une mise en place rendue possible grâce à un partenariat tripartite entre la gendarmerie, le conseil départemental et le centre équestre carolo les Amis du cheval. « Le Département s’occupe de la mise à disposition des chevaux par l’intermédiaire d’un appel d’offres », signale l’adjudant-chef Morgny, avant de rappeler que « la gendarmerie reste maîtresse de ses patrouilles : elle met à disposition les effectifs qu’elle forme ». Puisque le diplôme équestre de gendarmerie nécessite une remise à niveau tous les quatre ans, au centre d’instruction du régiment de cavalerie de Saint-Germain-en-Laye. Ils seront sept, cet été, à se relayer les samedis, dimanches et jours fériés. « Cette année, on a ajouté les mercredis, signale le capitaine Christophe Robillard, commandant de la compagnie de Revin. Ce sont les jours où, globalement, il y a le plus de fréquentation. » Même si l’affluence dépend beaucoup de la météo.
Ce premier week-end n’a pas connu celle des grands jours, ce qui aura au moins permis au binôme de gendarmes de se familiariser avec les impressionnants chevaux qu’ils découvraient avec le lancement de leur mission. « La taille est l’un des critères, renseigne le gendarme réserviste. Il ne faut ni poney, ni double poney. » Que des chevaux, à la robe sobre qu’ils équipent ensuite avec le matériel de la gendarmerie, pour « uniformiser » l’ensemble. « On peut s’approcher pour le caresser ? », questionne poliment une mère de famille, son garçon dans les bras. Une demande que les gendarmes entendront régulièrement jusqu’au 29 août qui signera la fin de leur saison.
