« On doit montrer l’exemple » : la vaccination anti-Covid continue pour les forces de l’ordre dans l’Indre
Vendredi 18 juin 2021 à 21:03 – Par Jérôme Collin, France Bleu Berry
Deux mois après le début de la vaccination pour les forces de l’ordre et de secours, pompiers, policiers et gendarmes tiennent à se montrer toujours mobilisés pour faire progresser la couverture vaccinale. Près de 200 professionnels sont venus se faire vacciner vendredi 18 juin à Châteauroux.
Pas question de relâcher l’effort de la vaccination malgré le recul de l’épidémie de Covid-19, et certainement pas pour les métiers de la sécurité. Des professions au contact de la population. Le gouvernement a autorisé la vaccination pour la totalité des preofessions exposées, comme les forces de l’ordre, à la mi-avril, sans condition d’âge ou de fragilité. Voilà donc plus de deux mois que cette campagne a débuté pour les pompiers, gendarmes et policiers, mais elle n’est pas terminée. Dans l’Indre, les forces de l’ordre et de secours tiennent donc à montrer qu’elles restent mobilisées pour faire progresser la couverture vaccinale. Près de 200 personnes ont reçu leur première dose, vendredi 18 juin, au centre de secours principal de Châteauroux.
La moitié des gendarmes et pompiers de l’Indre ont reçu la première dose du vaccin anti-covid
Après des mois d’hésitation, Marion saute enfin le pas. « J’avais des inquiétudes, mais en laissant passer un peu de temps… » C’est donc le moment de la piqûre pour cette gendarme, un geste qu’elle estime important : « On est amené à rencontrer beaucoup de monde, et donc c’est une précaution, ça permet de se protéger et de protéger les autres. ça montre l’exemple auprès de la population et je pense que c’est comme ça qu’on y arrivera » affirme la gendarme. Pour l’instant, 47% des gendarmes de l’Indre ont reçu la première dose de vaccin. « Au total, on arrivera à 93 %« , affirme le commandant du groupement de gendarmerie, qui a fait ses calculs. Ce sera difficile d’atteindre une telle couverture vaccinale chez les pompiers de l’Indre estime de son côté Philippe Jussiot, leur médecin en chef : « Les plus réticents vont être très difficiles à convaincre, surtout que les chiffres de l’épidémie sont en amélioration, donc ils vont sûrement être de moins en moins motivés. » Pour l’instant, 55% des pompiers ont eu la première injection dans le département.
On intervient beaucoup sur du secours à la personne, les mesures de distanciation sociales sont évidemment plus difficiles à respecter. Donc c’est d’autant plus important d’être vacciné. – Isabelle Kowalski, commandante au SDIS 36
« Il faut continuer« , insiste Isabelle Kowalski, commandante au SDIS 36 : « On intervient beaucoup sur du secours à la personne, les mesures de distanciation sociale sont évidemment plus difficiles à respecter. Donc c’est d’autant plus important d’être vacciné. » Des appels téléphoniques sont donc passés pour ceux qui hésitent ou sont réticents. Objectif : leur donner des renseignements, répondre à leurs questions, mais la commandante Isabelle Kowalski insiste sur le fait qu’il s’agit d’une démarche individuelle et volontaire, elle assure que ces appels n’ont pas vocation à contraindre à la vaccination.
Jérôme CollinFrance Bleu Berry