Formation. Quatre questions sur le métier de gendarme
Du contrôle routier aux enquêtes judiciaires, le gendarme est un militaire qui peut occuper des emplois très variés. Il est là pour faire respecter la loi, et enquêter.
Le gendarme est un militaire ayant le grade de sous-officier. Sa mission principale : assurer la défense du pays et la sûreté publique (sécurité des biens et des personnes, sécurité routière, etc.) sur l’ensemble du territoire.
Le gendarme débutant peut être affecté dans une unité de gendarmerie départementale, un escadron de gendarmerie mobile, à la Garde républicaine, à la gendarmerie de l’air, de l’armement, des transports aériens, maritimes, dans les états-majors, les ambassades, les organismes internationaux, au GIGN…
Toujours en uniforme, le gendarme effectue des déplacements quotidiens et peut intervenir, de jour comme de nuit, 7 jours sur 7.
Quelle formation faut-il suivre ?
Avant de choisir une unité d’affectation puis, plus tard, une spécialisation de motocycliste ou de cavalier, les gendarmes ont commencé par passer le concours de recrutement de sous-officiers.
Le concours externe est ouvert aux titulaires d’un bac ou équivalent, âgés d’au moins 18 ans et de 35 ans au plus. L’épreuve d’admissibilité consiste en une composition de culture générale. L’admission comprend un entretien avec un jury, une évaluation numérique et une épreuve physique, ainsi que des inventaires de personnalité suivis d’un entretien avec un psychologue.
Un concours interne permet également aux gendarmes adjoints volontaires, aux adjoints de sécurité et aux militaires en activité de postuler. Les candidats admis suivent une formation rémunérée (1 406 € brut mensuel), militaire et professionnelle, de douze mois dans une des écoles de la gendarmerie à Châteaulin (Finistère), Chaumont (Haute-Marne), Dijon (Côte-d’Or), Montluçon (Allier) ou Tulle (Corrèze). Après obtention du Certificat d’aptitude à la gendarmerie (de niveau 4), les élèves choisissent leur affectation selon leur rang de classement.
Des spécialisations sont accessibles sur tests après quelques années d’expérience : motocycliste, maître de chien, cavalier, gendarme scientifique… Certains élèves, dont les compétences spécifiques ont été testées pendant la formation, peuvent y accéder directement. Les sous-officiers peuvent aussi passer le concours interne de recrutement d’officiers.
Infos sur www.lagendarmerierecrute.fr
Y a-t-il beaucoup d’embauches ?
Nombreuses. Sur environ 105 000 professionnels, la gendarmerie emploie 80 500 officiers et sous-officiers, 14 400 gendarmes adjoints volontaires et moins de 2 000 agents civils. Dans les années à venir, la gendarmerie devrait recruter pour relever le niveau des effectifs, en baisse régulière ces dernières années, et assurer le renouvellement des générations de gendarmes sur le départ.
Quel est le salaire net ?
De 1 330 à 2 500 €. À partir de 1 330 € net mensuel pour un débutant. Après quelques années d’expérience et la réussite à certains examens internes, le gendarme peut évoluer et gravir les grades de maréchal des logis chef, adjudant, adjudant-chef, major, voire d’intégrer le corps des officiers de gendarmerie par la voie interne. Et ainsi gagner en responsabilité et en salaire… À noter : 40 % des effectifs des écoles de sous-officiers sont d’abord passés par un contrat de volontaire.
Quelles qualités sont requises ?
Discipliné et altruiste. Militaire de carrière, le gendarme respecte la hiérarchie et apprécie la discipline. Aimer l’uniforme. Au service des citoyens, il doit posséder le sens du devoir, faire preuve d’honnêteté et d’altruisme, ressentir de l’intérêt pour le rôle que lui confie l’État. Responsable et disponible. Le gendarme travaille dans un esprit de cohésion et est capable d’affronter toutes sortes de situations : accidents, décès, situations de détresse… Maîtrise de soi. Dynamisme, esprit de décision, bonne condition psychologique et physique sont indispensables. Souvent appelé à se déplacer, il doit se montrer très disponible.