Publié le 04 mai 2021 à 19h26
Arrêté pour vol, il se bat avec les gendarmes de Landerneau : 15 mois de prison ferme
Un jeune homme de 18 ans a été jugé, ce mardi 4 mai, au tribunal judiciaire de Brest, pour vol en récidive à Landerneau suivi d’une rébellion contre les forces de l’ordre. Il a écopé de 15 mois de prison ferme.
Un homme de 18 ans comparaissait ce mardi au tribunal judiciaire de Brest. Il était jugé pour vol en réunion, en récidive, et violences contre les gendarmes de Landerneau. L’affaire remonte au 31 mars. Le jeune homme est arrêté car il est soupçonné d’avoir volé en réunion, la veille, du parfum dans un institut de beauté de la cité de la Lune. À peine placé en garde à vue, il refuse de se prêter aux prises d’empreintes digitales et de photographies. À l’annonce d’un appel avec un magistrat pour prolonger sa détention de courte durée, il commence à s’énerver, avant de faire, comme l’indique plus tard la procureure, Estelle Tougait , « passer un sale quart d’heure aux militaires landernéens ».
Il tente de s’échapper par la baie vitrée
« Je n’avais pas envie d’avoir affaire à la justice », a expliqué le prévenu. Un rejet qui a donné une autre tournure aux événements. Pris dans la tourmente, le jeune homme, « empli de folie et d’hystérie », selon la présidente du tribunal, Caroline Bourlois, a voulu s’échapper de sa garde à vue par la baie vitrée, menaçant de sauter par le balcon.
Dans sa course, les gendarmes tentent de le maîtriser. Ce dernier aurait eu plusieurs gestes violents envers les agents. Ils finissent par le contrôler, par le biais d’un pistolet à impulsion électrique. « C’était la guerre à la gendarmerie », a résumé la procureure.
Le jeune homme est envoyé aux urgences pour un examen médical. Là aussi, il se serait « excité », et « débattu dans une furie sans précédent », selon les mots de la présidente. « Il aura fallu six gendarmes pour le calmer, a indiqué l’avocat de la partie civile, composée de cinq militaires et de la gérante de la boutique de parfum. L’un d’entre eux a trois côtes cassées, un autre a reçu un coup dans la mâchoire et au genou. Ces gestes étaient maîtrisés par quelqu’un qui savait comment les utiliser. »
« Ils m’ont fait du mal »
Le prévenu commence par tout nier en bloc. « La sacoche avec le parfum n’est pas à moi. C’est quelqu’un qui me l’a donnée. Je ne suis pas là pour mentir, je vous dis la vérité », insiste le jeune homme. Quant au retour sur son passage en garde à vue, il reste sur la même ligne. « J’ai été tasé. Je voyais tout noir pendant quelques minutes. Ils m’ont fait du mal ». Plusieurs insultes ont également été proférées à l’encontre des forces de l’ordre, dont des menaces ciblées. « Tu as des enfants toi ? Tu vas voir », aurait lâché le jeune homme à un gendarme. Plusieurs gendarmes ont témoigné et confirmé les faits reprochés au prévenu. Au bout du compte, le prévenu aurait fini par avouer le vol.
Huit alias pour dissimuler son identité
En France depuis 2018, et actuellement en situation irrégulière, il est déjà connu de la justice pour des infractions du même genre dans la région. Il aurait utilisé plus de huit alias pour dissimuler son identité.
Le tribunal a condamné Yazid Djemli à 15 mois d’emprisonnement pour vols en récidive, rébellion et outrage à agent, ainsi qu’à verser 1 150 € de dommages-intérêts pour préjudice physique et moral, et 300 € à un autre militaire.