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Les gendarmes mobiles de Châteauroux s’envolent pour la Nouvelle-Calédonie

Publié le 14/04/2021 à 06:25 | Mis à jour le 14/04/2021 à 10:18

Le capitaine Philippe Doucet, commandant de l’escadron de gendarmerie mobile 47/3, basé caserne Charlier à Châteauroux.
Le capitaine Philippe Doucet, commandant de l’escadron de gendarmerie mobile 47/3, basé caserne Charlier à Châteauroux.
© Photo NR

Après la Guyane, il y a un an, des gendarmes mobiles de l’escadron 47/3, basés à Châteauroux, sont affectés en Nouvelle-Calédonie.

Jeudi 15 avril, 72 gendarmes (sur 120 au total) de l’escadron de gendarmerie mobile 47/3 – installé caserne Charlier à Châteauroux – parmi lesquels 25 gradés et 47 femmes et hommes de rang, s’envoleront depuis Paris pour rejoindre la Nouvelle-Calédonie.

L’ADN de la mobile

« C’est l’ADN même de la mobile, explique le capitaine Philippe Doucet, 57 ans, commandant de l’escadron depuis juillet 2018. Les déplacements outre-mer sont tout à fait normaux dans le cadre du principe du turnover qui existe entre les différentes unités de gendarmerie mobile du pays. L’année dernière, nous étions en Guyane. »

Travailler pour les brigades localesQuelle sera leur mission ? « Notre tâche principale est de renforcer les unités de gendarmerie territoriale locale (l’équivalent de la départementale sur le sol métropolitain), continue le chef d’unité. Nous y sommes dans le cadre de la PSQ, police de sécurité au quotidien. Cela va de l’aide à la population aux interventions en cas de problématiques météo comme, actuellement, les ouragans. Avec en toile de fond, d’éventuels engagements en maintien de l’ordre, si toutefois, il y a des troubles à l’ordre public. »

Déployé sur la grande province Nord de la collectivité d’outre-mer pendant trois mois et trois semaines (retour prévu le 5 août), l’escadron sera morcelé en plusieurs petits groupes. Chacun d’eux sera accueilli par l’une des brigades locales. Si collaborer avec leurs nouveaux collègues et vivre au sein d’une population multiethnique (aux origines kanak, européenne, métis, wallisienne et futunienne, etc.) ne les inquiète pas, les gendarmes devront également s’habituer au climat très chaud de l’archipel ainsi qu’au décalage horaire.

Difficile de laisser les familles derrière

« Nous préparons notre départ depuis plusieurs semaines. Ceux qui ont déjà été affectés en Océanie, il y a quelques années, ont fait part de leur expérience aux plus jeunes et puis, ensemble, nous nous sommes familiarisés aux us et coutumes locaux comme pour n’importe quelle affectation. La plus grosse difficulté n’est pas de partir vivre ailleurs, mais de laisser nos familles derrière nous pendant un long moment », confie l’officier.

En effet, si les jeunes militaires sont « débordants d’enthousiasme » à l’idée de s’envoler à plus de 14.000 km de la métropole, pour celles et ceux qui ont une famille, les prochains jours qui arrivent ne s’annoncent pas très joyeux. « Les conjoint(e)s commencent à avoir l’habitude, mais avec les enfants, cela ne se passe jamais bien. Mais même si parfois leurs mots peuvent être durs, il faut qu’ils l’expriment car s’ils le gardent pour eux, cela peut créer des problématiques encore plus grosses. Le Covid-19 n’arrange rien. On se sent presque coupable de laisser nos époux ou nos épouses gérer seul(e)s la vie de famille, dans un contexte économico-social difficile. Mais c’est notre métier. » 

Martel

Alexandre MARTEL

Journaliste

Source : www.lanouvellerepublique.fr

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